Dans un post Facebook, l’opposant réputé pour son tempérament bouillant, explique pourquoi il n’a jamais soutenu Jean Ping, appelant même à voter pour son rival, Ali Bongo Ondimba, lors de la présidentielle de 2016.
Ces deux-là ne s’aiment pas. Et enfin, on sait pourquoi.
Hier, sur sa page Facebook, Bruno Ben Moubamba, connu pour son caractère éruptif, a expliqué les raisons de cette inimitié qui, au fil des années, s’est transformée en haine recuite.
En janvier 2011, Bruno Ben Moubamba, se considérant comme le ministre des Affaires étrangères d’un gouvernement parallèle d’un régime supposément présidé par feu André Mba Obame, aurait, selon ses dires, voulu faire irruption au Sommet de l’Union africaine (UA) en Ethiopie pour contester la victoire d’Ali Bongo Ondimba lors de la présidentielle de 2009. C’est Jean Ping, président à l’époque de la Commission de l’UA, qui l’en aurait empêché en l’assignant à résidence à l’Hôtel de France à Addis-Abeba.
Si depuis Bruno Ben Moubamba a pardonné Moubamba à Ali Bongo, il voue une haine tenace à l’encontre de M. Ping. « C’est lui qui m’a humilié à Addis Abeba en 2011 pour m’avoir empêché d’assister au sommet de l’UA au nom de Mba Obame », confie l’intéressé sur sa page Facebook.
Schizophrénie
Pour autant, magnanime, ce dernier serait prêt a passer l’éponge, à faire table rase du passé et à pardonner au leader de la CNR. « Je ne le soutiendrai pas tant qu’il ne se sera pas excusé. C’est un minimum ! », s’emporte-t-il sur sa page Facebook. Mais c’est à lui de faire le « premier pas », précise aussitôt le président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR).
Mais Bruno Ben Moubamba, sur lequel plane des interrogations quant à sa santé mentale (lire notre article et notre éditorial à ce sujet), ne se contente pas d’agiter la carotte. Il manie également le bâton (une attitude quelque peu schizophrénique dont l’intéressé est, il est vrai, coutumier).
La semaine dernière, il a adhéré à la Coalition démocratique de l’opposition lancée par l’ex-président de l’assemblée nationale (lire notre article et notre éditorial à ce sujet). Une initiative qui vise à concurrencer frontalement… Jean Ping et sa Coalition pour la Nouvelle République en vue de la prochaine élection présidentielle prévue en 2023.
