Le parti de Zacharie Myboto et de Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, lourdement défait lors des scrutins locaux et législatifs d’octobre dernier, a publié un nouveau communiqué sur l’état de santé du président Ali Bongo Ondimba.
L’UN ne craint manifestement pas de se répéter. Ce parti d’opposition a dénoncé, dans un communiqué paru aujourd’hui, un « mensonge d’Etat » suite à la dernière communication de la présidence de la République sur l’état de santé du président de la République.
« Un groupe de personnes au sein de la présidence de la République a choisi l’évitement, la dissimulation et même le mensonge d’Etat », est-il écrit dans ce communiqué aux accents de brûlot.
Redite de son précédent communiqué
Reste que ça n’est pas la première fois que l’Union Nationale publie un tel communiqué. Déjà le 29 octobre dernier, au lendemain du second tour des élections législatives, l’UN avait été le premier à s’exprimer par ce biais sur la santé du président de la République (avec déjà peu ou prou les mêmes arguments). Selon les observateurs, il s’agissait alors avant tout pour ce parti de faire oublier les résultats catastrophiques des élections d’octobre dernier.
Parti en lambeaux
En effet, l’Union Nationale a été le grand perdant des dernières élections. Elle n’aura dans la prochaine assemblée que 2 députés, alors que le RHM d’Alexandre Barro Chambrier en comptera 4 et Les Démocrates de Guy Nzouba Ndama 11.
Du coup, le parti compte sur le relais de médiatique pour continuer d’exister. « J’ai lu la dernière dépêche AFP. L’UN est présentée comme l’un des principaux partis d’opposition. Mais selon quel critère ? On ne sait pas. Car si on prend les résultats des dernières élections, dire cela est complètement erroné », explique un professeur en science politique de l’UOB.
Tentative de faire diversion
Et de poursuivre : « l’UN a tout intérêt à tourner la page des élections d’octobre qui ont été catastrophiques pour elle. Aucun député au final et l’une de ses principales figures, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, a subi une très lourde défait dès le premier tour des législatives à Akanda ».
Avant d’ajouter : « l’UN utilise la stratégie classique du contre-feu. Mais ça n’est pas ainsi qu’elle se redressera. Les électeurs attendent plutôt d’un parti d’opposition qu’il formule des contre-propositions. Là, c’est de la vieille politique. Ça fait un peu de bruit médiatique grâce à quelques médias en mal d’information. Puis, plus rien », conclut l’universitaire.
Une leçon que les instances dirigeantes de l’UN ferait peut être bien de méditer. Lors de la dernière campagne, les électeurs gabonais s’étaient plaint du fait que ce parti, comme d’autres au sein de l’opposition, s’est focalisé sur la critique du régime plutôt que sur la formulation de propositions susceptibles d’améliorer le quotidien des Gabonais.
