Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.
LES TOPS
Faustin-Archange Touadéra. A l’instar de la grande majorité de la classe politique (lire notre article) et des médias centrafricains (lire notre article), le président de la RCA ne croit pas à la thèse officielle selon laquelle le contingent gabonais de la Minusca se serait rendu coupable « d’exploitation et d’abus sexuels », des allégations qui ont conduit à son renvoi du pays après 25 ans de présence sans discontinuité. La précipitation avec laquelle la décision a été prise, son absence de notification en bonne et due forme (idem), le faible nombre de victimes présumées (passées de « plusieurs dizaines » à… « cinq »), la difficulté pour les enquêteurs sur place à accéder aux prétendus témoins (idem), etc., contribuent à nourrir la suspicion. En réalité, beaucoup considèrent que cette décision, aussi surprenante qu’inhabituelle, à plus à voir avec les bonnes relations qu’entretient le Gabon avec la Russie ou encore avec la décision des autorités gabonaises de rejoindre prochainement le Commonwealth (lire notre article).
Oulimata Sarr. La directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du centre a salué sur Twitter la promulgation de trois nouvelles « lois qui protègent les droits des femmes au Gabon ». « Un exemple à répliquer sur le continent », a-t-elle ajouté en rendant un hommage implicite à la première dame, Sylvia Bongo Ondimba (lire notre article). Une manière de rappeler que le Gabon est en Afrique l’un des trois pays, aux côtés de l’Ethiopie et du Rwanda, où la promotion des femmes aux postes de responsabilité, dans le secteur public comme le secteur privé, est la plus forte (lire notre article). Un statut qui doit beaucoup à l’engagement de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille et à l’implication personnelle du président Ali Bongo Ondimba.
Agou Gomez Gbedia. Titulaire d’un doctorat en économie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en Economie, ainsi que d’une maîtrise en administration publique et développement international délivrée par la prestigieuse Kennedy School of Government de Harvard, cet Ivoirien a officiellement pris ses fonctions lundi 20 septembre de représentant-résidant au Gabon. Il remplace à ce poste le Brésilien Marcos Pawlowski-Ribeiro (lire notre article).
LES FLOPS
Yann Bahou. Fort marrie d’avoir été refoulée à l’aéroport de Libreville, l’animatrice de la radio-télévision ivoirienne a tenté de se victimiser sur les réseaux sociaux. Le problème : en violation du droit commun, elle n’avait ni lettre d’invitation de quiconque au Gabon et personne ne l’attendait à l’aéroport. Comme l’a rappelé la DGDI, « personne n’est au-dessus des lois » et « la notoriété n’est pas un passe-droit » (lire notre article). C’est ce qu’on appelle l’effet boomrang.