Animatrice de la radio-télé ivoirienne refoulée à l’aéroport de Libreville : « La célébrité n’offre aucun passe-droit », rappellent les autorités gabonaises

Refoulée à l'aéroport de Libreville, Yann Bahou ne peut s'en prendre qu'à elle-même © DR

Venue à Libreville pour une visite familiale, Yann Bahouanimatrice à la radiotélévision ivoirienne, s’est faite refoulée à l’aéroport. Mécontente, elle n’a pas hésité à relater – de manière plus ou moins fidèle à la réalité – sa mésaventure, faisant les choux gras de la presse à scandale. Mais face à ce qui peut être considéré comme de la diffamation, Libreville se montre inflexible et rappelle que le droit est le même pour tous. 

Dura lex sed lex.

« Pour obtenir une autorisation d’entrée, y compris dans le cadre d’une visite familiale, la demande doit être effectuée par l’hôte au Gabon auprès de la Direction générale de la documentation et de l’immigration à Libreville », rappelle un haut responsable de la Direction générale de la documentation et de l’immigration au Gabon (DGDI).

« Le visiteur doit présenter une copie de la demande à l’embarquement, au départ de l’aéroport. Elle est ensuite échangée, à l’arrivée au Gabon, contre l’autorisation d’entrée », précise le haut-fonctionnaire.

Celui-ci ajoute qu’ « au même titre que pour les visas délivrés dans le pays de provenance, il est recommandé, pour les autorisations d’entrée, que les répondants locaux (familles ou entreprises) soient présents à l’aéroport, lors de l’arrivée des personnes attendues, munis des documents originaux du dossier, dans le cas où ceux-ci n’ont pas pu leur être envoyés avant leur départ ».

Or, en l’espèce rien de tout cela. « Aucune demande préalable depuis le Gabon n’avait été faite au sujet de Mme Yann Bahou, qui a manifestement embarqué à Abidjan pour Libreville sans ce document », explique notre interlocuteur.

« La vérité, c’est que certains tentent de profiter de leur notoriété pour obtenir des passe-droit »

« Qui plus est », complète-t-il, « à l’aéroport de Libreville, aucun répondant local, c’est à dire quelqu’un de sa famille ou de ses amis, munis des documents originaux du dossier, ne l’attendait ».

Conclusion : Mme Yann Bahou ne peut s’en prendre qu’à elle-même. C’est ce qu’indique d’ailleurs un agent de la DGDI à l’aéroport de Libreville qui a assisté à toute la scène. « Les choses se sont passées de manière très différente de ce dont on a pu lire sur internet et les réseaux sociaux (…) », relève ce fonctionnaire qui souligne que « Mme Bahou s’est montrée discourtoise et véhémente et pas du tout coopérative ». 

« La vérité », explique-t-il, « c’est que certains tentent de profiter de leur notoriété pour obtenir des passe-droit. Mais au Gabon, c’est le droit qui s’applique et celui-ci est le même pour tous, que vous soyez riches ou pauvres, célèbres ou anonymes ».

Certain(e)s, manifestement, en ont perdu l’habitude.