En nommant Lee White ministre des Forêts, le Gabon finit de tirer les leçons du Kevazingogate

Lee White, le nouveau ministre des Forêts, est internationalement réputé pour son engagement en faveur de l'environnement © DR

En nommant hier au gouvernement ce grand défenseur de la cause environnementale, le pays démontre qu’il a tiré toutes les leçons de ce scandale politico-financier. 

C’est sans doute le principal coup d’éclat du nouveau gouvernement nommé hier au Gabon : Lee White, ministre des Forêts, de la mer et de l’Environnement.

Ce scientifique, d’origine britannique naturalisé gabonais en 2008, très apprécié des ONG (lire le portrait que nous lui avons consacré), remplace à ce poste Guy-Bertrand Mapangou, limogé par Ali Bongo en mai dernier en raison de sa responsabilité dans l’affaire des conteneurs de kevazingo.

Une affaire qui a fait une autre victime : Estelle Ondo. Mise en cause par différents protagonistes, l’ex-ministre de la Famille, qui fut auparavant ministre de l’Économie forestière, de la Pêche et de l’Environnement, n’a pas été reconduite au gouvernement.

En revanche, Biendi Maganga Moussavou, le fils du vice-président lui aussi limogé suite à l’éclatement du Kevazingogate, conserve son portefeuille de ministre de l’Agriculture. « C’est la preuve qu’il n’y a pas dans cette histoire de chasse aux sorcières mais seulement l’a volonté de rechercher les responsabilités là où elles se trouvent », commente un membre du gouvernement.