Gabon : Lee White, grand défenseur de l’environnement d’origine britannique, naturalisé gabonais il y a plus de dix ans, nommé ministre des Forêts

Lee White, le nouveau ministre des Forêts et de l'Environnement © DR

C’est la nomination surprise du nouveau gouvernement formé ce lundi au Gabon. Lee White, un scientifique d’origine britannique, naturalisé gabonais il y a plus de dix ans, fervent défenseur de l’environnement très apprécié des ONG, devient ministre des Forêts. Un choix audacieux qui est la conséquence sans doute du Kevazingogate. 

Il était depuis 2009 le directeur général de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Lee White est aujourd’hui ministre des Forêts et de l’Environnement.

Cet écologiste intransigeant, né à Manchester il y a 53 ans, ami du Prince Charles, est un amoureux du Gabon où il vit depuis 21 ans avec sa famille (il est marié et père de trois enfants).

En 1997, il est nommé à la direction générale de WCS Gabon. Il ne quittera dès lors plus le pays et obtiendra la nationalité gabonaise en 2008.

Très vite, Lee White se distingue par sa maîtrise des dossiers et se démarque par ses convictions très pro-environnement. De sorte qu’en 2002, année de la création des parcs nationaux par Omar Bongo Ondimba, il devient conseiller au cabinet de la présidence de la République sur les questions liées aux changements climatiques, aux parcs nationaux et à l’écotourisme.

M. White a passé la quasi-totalité de sa vie en Afrique. Il a été élevé dès l’âge de trois ans en Ouganda et, après des études supérieures en Grande-Bretagne, il s’est empressé de retourner en Afrique où il a travaillé en Sierra Leone et au Nigeria avant de s’installer définitivement, il y a plus de vingt ans, au Gabon.

Un choix audacieux, voire courageux, et sans conteste une bonne nouvelle

La nomination de Lee White est probablement la conséquence du scandale du Kevazingogate dont les autorités semblent vouloir tirer toutes les conséquences.

Sa nomination à la tête du ministère des Forêts, qui relève d’un choix audacieux – d’aucuns diront courageux – est sans conteste une bonne nouvelle pour les défenseurs de l’environnement et tous ceux qui luttent dans le pays contre la corruption et les trafics en tous genres qui prospèrent dans cette filière.