Malgré la diversification en cours de l’économie gabonaise, la place occupée par les hydrocarbures reste prépondérante.
Bonne performance pour le secteur pétrolier gabonais. En 2018, le brut a représenté 79,5 % du total des exportations réalisées pour s’élever à 2 418,6 milliards de FCFA, soit une hausse de 23,5 % par rapport à 2017 (1 957 milliards de FCFA).
Pour l’essentiel, ces bons chiffres s’expliquent par deux facteurs principaux. D’une part, la hausse des cours mondiaux du baril de pétrole (+ 32,1 % par rapport à 2017 avec un prix moyen de 69,4 dollars en 2018). D’autre part, la progression des commandes des clients traditionnels du brut gabonais, tels que la Chine qui achète 1/3 du brut gabonais et reste le premier client du pays (+ 13,1 %), suivie par l’Inde (+ 90 % pour un montant total de 225,3 milliards de FCFA), mais aussi le recrutement de nouveaux clients, comme les Bahamas qui ont acheté pour 54,5 milliards de FCFA de pétrole brut au Gabon l’année dernière.
La part des hydrocarbures dans le PIB gabonais, si elle est en net recul depuis deux décennies en raison de la politique de diversification menée par les autorités afin de rendre l’économie moins dépendante du cours des matières premières, demeure importante. En 2018, celle-ci s’est élevée à 25,5 %.
Une tendance qui devrait se confirmer en 2019. Afin de ne plus dépendre simplement de la conjoncture internationale, le Gabon a pris des mesures structurelles avec la mise en place d’un nouveau code des hydrocarbures plus attractifs pour les investisseurs, la délivrance de nouveaux permis d’exploration dans l’offshore profond et la restructuration de la Gabon Oil Company (GOC, ex-Société nationale des pétroles du Gabon). Sous la férule de son nouveau dirigeant, Christian Patrichi Tanasa, les comptes de l’entreprise, déficitaires l’année dernière (- 6, 112 milliards de FCFA), ont été spectaculairement redressés en 2018 (+ 18,452 milliards de FCFA en 2018).
