Convocation de Zacharie Myboto devant la HAC au Gabon : un ex-membre du CSA français valide

Zacharie Myboto, le président de l'Union Nationale © DR

A la suite d’un nouveau communiqué diffusé mardi 13 novembre dernier et notamment repris sur les ondes de la radio RFI, la Haute autorité de la communication (HAC) a convoqué le président de l’Union nationale. A bon droit selon un ex-membre du Conseil de surveillance de l’audiovisuel (CSA), autorité sœur de la HAC en France. 

« Même la liberté d’expression a des limites. C’est du bon sens. Tout comme on ne peut appeler au meurtre ou au racisme, de même, on ne peut appeler au renversement des institutions », rappelle un ex-membre du CSA français qui a travaillé dernièrement sur des problématiques audiovisuelles au Gabon en lien avec le développement de la TNT.

Dans un énième communiqué, le président de l’UN avait appelé à constater la vacance du pouvoir alors que l’absence du président Ali Bongo n’est que temporaire, dramatisant à l’excès la situation au Gabon et dépeignant ainsi une situation très éloignée de la réalité.

« Certains propos de la part de certains responsables politiques ne sont pas sans conséquence. Il faut savoir faire preuve de responsabilité quand on a accès au média. La HAC est dans son bon droit lorsqu’elle convoque le président de ce parti politique [Zacharie Myboto », souligne cet ex-membre du CSA français joint par téléphone ce weekend alors qu’il se trouvait en Afrique de l’Ouest pour raisons professionnelles.

Depuis sa très lourde défaite lors des dernières élections, l’UN s’est montrée très offensive sur le sujet de l’état de santé du président avec la publication de deux communiqués. C’est même devenu son centre quasi-exclusif de préoccupation, disent ses détracteurs mais également certains leaders de l’opposition. Une manière, selon les analystes, de faire diversion.

Via ses lieutenants, Zacharie Myboto a fait savoir qu’il ne se rendrait pas devant la HAC pour s’expliquer. A tort, selon cet expert français de l’audiovisuel. « C’est une erreur. Il devrait y aller et faire entendre ses arguments », recommande-t-il.