Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.
LES TOPS
Boris Johnson. Le premier ministre britannique a grandement apprécié son long et chaleureux entretien jeudi à Londres avec Ali Bongo Ondimba (lire notre article). Et il n’a pas hésité à le faire savoir aux médias britanniques. « C’est rare de voir un président francophone aussi bien parler anglais », a-t-il déclaré, enthousiaste et facétieux, au sujet du chef de l’Etat gabonais (lire notre article) dont l’AVC survenu en octobre 2018 n’est désormais plus qu’un lointain souvenir.
Noureddin Bongo Valentin. Le coordinateur général des affaires présidentielles a effectué vendredi une visite à l’UOB, la principale université du pays, qui subit une cure de rénovation sans précédent depuis sa création en 1970. Des travaux d’un montant de près de 5 milliards de francs CFA que le président de la République lui a demandé de superviser personnellement. Le jeune trentenaire en a profité pour échanger avec les étudiants dont il comprend mieux que d’autres, pour des raisons évidentes, les préoccupations (lire notre article).
Frédéric Massavala. Vendredi, à l’occasion d’une conférence de presse, l’ex-porte-parole de Jean Ping a annoncé son ralliement au PDG d’Ali Bongo Ondimba. Il en avait, dit-il, « assez d’être dans une opposition stérile » et de « critiquer sans jamais rien proposer ». Une attaque à peine voilée à l’encontre de la CNR et de ses satellites dont la stratégie d’opposition systématique et radicale aboutit à une impasse (lire notre article).
LES FLOPS
Eugène M’Ba. A peine nommé en décembre dernier, l’actuel maire de Libreville est déjà soupçonné d’avoir détourné des fonds publics suite à des commandes de 338 millions de francs CFA irrégulièrement passées à la société Jeta Groupe (lire notre article). Il pourrait connaître le même sort que son prédécesseur, Léandre Nzué, incarcéré en septembre 2020 après avoir été mis en examen pour corruption et détournement de fonds publics. A se demander s’il n’y aurait pas une malédiction à la Mairie de la capitale…
Djoe Dayanne Boussougou. Accusé par la Confédération africaine de football (CAF) d’avoir agressé physiquement le second assistant de l’arbitre lors d’un match en février dernier contre le club burkinabè de Salitas FC comptant pour le tour préliminaire de la Coupe de la confédération africaine de football, le jeune joueur de 24 ans, qui évolue au sein de Bouenguidi Sports, a écopé d’un an de suspension de toutes compétitions en club et en sélection, ainsi que d’une amende de plus de 10 millions de francs CFA. Une sanction particulièrement lourde.
Jean Ping. Mauvaise semaine pour le patron de la CNR. Après avoir assisté impuissant au départ de René Ndemezo’o Obiang début avril, il n’a rien pu faire pour retenir un autre de ses soutiens lors de la présidentielle de 2016, Frédéric Massavala, qui fut son porte-parole. Celui-ci a annoncé vendredi son ralliement au PDG d’Ali Bongo Ondimba (voir supra). Comme si cela ne suffisait pas, l’ex-leader de l’opposition, qui apparait de plus en plus esseulé, n’a pu que constater avec dépit les succès diplomatiques enregistrés à l’occasion de la visite de travail d’Ali Bongo Ondimba cette semaine à Londres .
