« Au Gabon, notre développement sera durable » (Noureddin Bongo Valentin)

Nourredin Bongo Valentin © DR

C’est ce qu’a indiqué le coordinateur général des affaires présidentielles sur son compte Twitter. Depuis sa nomination, début décembre, celui-ci suit avec une particulière attention les grands dossiers concernant l’économie et l’environnement avec la volonté manifeste de les concilier.

« Le Président Ali Bongo Ondimba avait annoncé que toutes les concessions forestières du Gabon devaient être certifiées FSC d’ici 2022. Objectif : concilier protection de l’environnement et création d’emplois dans le secteur forestier. Notre développement sera durable ! », a déclaré ce lundi sur son compte Twitter Noureddin Bongo Valentin en réaction à la signature par le Gabon le 31 janvier dernier d’un accord de coopération avec le Forest Stewardship Council (FSC) pour l’installation de cette certification éco-responsable à toutes les concessions forestières du pays d’ici 2022.

En septembre 2018, le président Ali Bongo avait déclaré que toutes les concessions forestières de son pays devront être certifiées FSC d’ici 2022. Pays recouvert à près de 88 % par la forêt équatoriale et vu à l’international comme un des plus « verts » du monde, le Gabon entend en effet concilier protection de l’environnement et développement de l’industrie forestière.

La promesse sera donc tenue. Et il s’agira d’une première en Afrique. En Europe, seuls deux pays (la Biélorussie et la Croatie) possèdent des forêts 100 % FSC. L’intérêt de cette certification éco-responsable est triple : à la fois sur le plan environnemental (la certification FSC garantit une exploitation durable), social (les droits des travailleurs, avec par exemple un accès obligatoire à l’éducation pour les familles et communautés autour de l’exploitation, sont garantis) et économique (le label FSC est un gage de légalité qui permet d’ouvrir des marchés, par exemple, les Pays-Bas qui n’importent pratiquement que du bois FSC).

Suivi des dossiers à fort impact économique et environnemental

Il n’est pas étonnant que Noureddin Bongo Valentin s’exprime à ce sujet. Depuis sa nomination au poste de coordinateur général des affaires présidentielles, en plein déroulement de l’opération anti-corruption Scorpion, Nourredin Bongo Valentin s’est tout particulièrement impliqué dans les dossiers à fort impact économique et environnemental. Il supervise ainsi pour le compte du président Ali Bongo Ondimba la relance du secteur aurifère (lire notre article) et suit de très près tout ce qui a trait au développement durable, comme en témoigne son fil Twitter, révélatrice d’une forme de sensibilité en la matière. Un trait très largement partagé dans sa génération.

« Noureddin (Bongo Valentin) n’a pas une vision punitive de l’écologie. Il considère qu’il ne s’agit pas d’une contrainte mais d’une opportunité pour développer un modèle économique pour lequel le Gabon a d’énormes avantages comparatifs à faire valoir (…) Donc quand il dit que ‘notre développement sera durable’, ça n’est pas un slogan, mais l’expression d’une vision sous-tendue par un plan d’exécution », confie une de ses relations de travail qui confirme que l’intéressé, avare de paroles publiques jusqu’à présent, « préfère les lumières des lampes de son bureau à celle des médias ».