Thierry Déau, Savina Ammassari, Biendi Maganga Moussavou, Roger Owono Mba, Mathurin Ovono Ebe, Paulette Okome Nguema… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Le PDG de Meridiam, Thierry Déau, de plus en plus investi au Gabon © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Thierry Déau. Meridiam, dont il est le PDG, et Gabon Power Company (GPC), une filiale du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), ont signé vendredi un accord pour le financement de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval. 117,42 milliards de FCFA ont été levés pour la construction de cet ouvrage qui fournira à terme 13 % de l’électricité de Libreville. Date de livraison prévue : fin 2024. Après la Transgabonaise et le port mineralier d’Owendo, il s’agit du troisième grand projet structurant mené par Meridiam au Gabon (lire notre article).  

Savina Ammassari. Jusqu’à présent directrice pays de l’Onusida au Cameroun, cette italienne a été nommée au poste de coordinatrice générale du système des Nations Unies au Gabon. Titulaire d’un doctorat en études du développement (Université du Sussex), d’un master en sciences politiques (Université de Rome ‘La Sapienza’) et forte de 30 ans d’expérience professionnelle dans plus de 25 pays d’Afrique et d’Asie, elle aura pour mission de rassembler les différentes agences des Nations Unies afin d’améliorer la cohérence et l’efficacité de leur action. Autre défi de taille pour l’impétrante : tenter de faire oublier son prédécesseur, le très apprécié Stephen Jackson, nommé en février dernier en Ouganda (lire notre article).

Biendi Maganga Moussavou. Le Gabon va équiper 100 % de ses embarcations de pêche artisanale de balises permettant de retracer leurs déplacements. Il s’agit d’une première mondiale avec la technologie CLS (Collecte Localisation Satellites) et le logiciel Nemo qui permettra de suivre chaque pêcheur. Ces balises (des trackers fonctionnant via le satellite) permettront de fournir de grandes quantités de données afin d’améliorer la gestion de l’activité de pêche et préserver les vingt aires marines protégées du Gabon. Un dossier piloté et mené à bien par le ministre gabonais de l’Agriculture et de la Pêche (lire notre article).

LES FLOPS

Roger Owono Mba. Interpellé et placé sous mandat de dépôt en novembre 2019 dans le cadre de l’Opération Scorpion avant de bénéficier un an plus tard d’une mesure de mise en résidence surveillée, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances a été condamné vendredi par la Cour criminelle spécialisée à 5 ans de prison, dont 4 avec sursis. Sachant que le l’intéressé a déjà effectué un an de prison de peine préventive, il est donc ressorti libre au terme de l’audience. Celui qui fut aussi directeur adjoint de cabinet de la Présidence devra par ailleurs rembourser les 30 millions de FCFA dont il a été convaincu de recel et s’acquitter d’une amende de 15 millions de FCFA. Ses anciens véhicules de fonction ont en outre été saisis et certains de ses comptes bancaires bloqués (lire notre article).

Mathurin Ovono Ebe. Le président du Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs, de la section Université Omar Bongo (Snec-UOB) affirme avoir été victime le 28 juin dernier d’un enlèvement par des individus non identifiés et avoir été « torturé »… psychologiquement durant trois heures avant d’être relâché. D’importantes zones d’ombre demeurent toutefois dans cette affaire (pas de preuves, pas de témoins, commanditaire inconnu…) au point que les enquêteurs se demandent si elle n’est pas le fruit de l’imagination de l’intéressé dans le but de faire parler de lui dans les médias.

Paulette Okome Nguema. Cette ressortissante camerounaise a été condamnée, a-t-on appris cette semaine, à 15 ans de prison et 100 milliards de FCFA d’amende par la Cour criminelle spécialisée de Libreville pour trafic illégal d’or, véritable fléau au Gabon. Ses deux complices, Camerounais eux aussi, ont écopé de peines légèrement moins lourdes (lire notre article).