Opération Scorpion : Roger Owono Mba condamné mais libéré !

Roger Owono Mba et ses avocats soulagés après le prononcé du verdict de la Cour criminelle spécialisée vendredi 2 juin 2021 © DR

Vendredi 2 juin, à l’issue de son procès devant la Cour de Justice spécialisée, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances (de 2018 à 2019) a été condamné à des peines moins lourdes que ses avocats le craignaient. Il est ressorti libre à l’issue du prononcé du verdict. 

Condamné mais libéré !

Hier, vendredi, Roger Owono Mba, qui comparaissait dans le cadre de la vaste opération anti-corruption Scorpion, a sans doute poussé un « ouf » de soulagement à l’issue du verdict.

L’ex-ministre de l’Economie et des Finances a été déclaré non coupable de plusieurs chefs d’inculpation : association de malfaiteurs et de concussion. Le détournement de deniers publics a, lui, été requalifié en recel de détournement de deniers publics.

Au final, celui qui fut aussi le directeur de cabinet adjoint de la Présidence a été condamné sur ce motif à 5 ans de prison, dont 4 avec sursis. Sachant que l’intéressé a déjà effectué un an de prison de peine préventive, il est donc ressorti libre au terme de l’audience.

Roger Owono Mba a toutefois été condamné à rembourser les 30 millions de FCFA dont il a été convaincu de recel. Il devra en outre s’acquitter d’une amende d’un montant de 15 millions de FCFA.

La Cour a par ailleurs demandé la saisie de ses anciens véhicules de fonction, de même que le blocage de certains de ses comptes bancaires.

Ses avocats soulagés

Au sortir du tribunal, les avocats de Roger Owono Mba se sont dits soulagés.

L’ex-ministre des Finances est le deuxième prévenu, après l’ex-DG de la Caistab et de la SEM, Ismaël Ondias Souna, à ressortir libre, bien que condamné, à l’issue du prononcé du verdict de la Cour criminelle spécialisée. Le point commun entre les deux : ils ont accepté de coopérer et de livrer de précieuses informations à la Justice.

Loin de l’arbitraire dénoncé par certains (avocats, activistes ou opposants), la Cour criminelle spécialisée fait à nouveau la démonstration de sa capacité à dire le droit avec discernement dans le strict respect des droits de la défense et du contradictoire.