« Superpuissance verte africaine, le Gabon veut faire contribuer les marchés financiers à la lutte contre le changement climatique » (Financial Times)

La forêt équatoriale au Gabon abrite par ailleurs une biodiversité quasi-unique au monde © Amaury Hauchard/AFP/Getty

Depuis une décennie, le Gabon a fait de la défense de l’environnement au sens large une de ses grandes priorités. L’impact de ce choix est mondial car le pays est recouvert à près de 88 % par la très dense forêt équatoriale qui constitue l’un des deux poumons verts de la planète. L’influence positive du Gabon est de plus en plus reconnue, à tous les niveaux, à l’échelle internationale. Sur le plan diplomatique : le pays a été désigné chef de file des pays africains en vue de la prochaine COP 26 en novembre prochain à Glasgow. Sur le plan médiatique : le célèbre Financial Times, l’un des titres de référence de la presse mondiale, a consacré à ce sujet une longue analyse publiée mercredi 21 juillet. Extrait. 

Après des années durant lesquelles son économie a fortement dépendu du pétrole, le Gabon cherche à se repositionner comme une « superpuissance verte ». L’un des rares pays en Afrique à haut-revenu avec un revenu par tête de 8 600 dollars, le Gabon veut se diversifier alors que ses réserves d’hydrocarbure déclinent. Il cherche aussi à être reconnu pour ses efforts conséquents en matière de conservation de sa forêt tropicale, qui fait partie de la vaste forêt du Bassin du Congo – le « poumon vert de l’Afrique » qui représente l’écosystème forestier le plus important au monde après l’Amazonie.

(…) Le Gabon est l’un des rares pays africains « carbone négatif », c’est à dire à séquestrer davantage de carbone qu’il n’en émet, aux côtés de pays comme la Guyane ou le Bouthan. Il faut dire que près de 88 % de son territoire est recouvert par la forêt. Par ailleurs, sa population est relativement modeste – de l’ordre de 2 millions d’habitants, dont 90 % vivent en ville.

Chaque année, la forêt gabonaise a émis près de 20 mille tonnes de carbone à travers la pourriture naturelle, les feux et la déforestation. A cela s’ajoute l’activité humaine à travers l’industrie énergétique pour alimenter Libreville, la capitale, qui émet environ 15 mille tonnes supplémentaires. Mais la forêt équatoriale séquestrent pratiquement 140 mille tonnes chaque année, faisant du Gabon un absorbeur net de carbone de plus de 100 milles tonnes par an, selon les calculs soumis à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Ce qui signifie que le Gabon absorbe un tiers des émissions émises par la France. « L’action du Gabon en matière de séquestration du carbone est bénéfique pour le monde entier », indique Marthe Mapangou, directrice adjointe de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). « C’est pourquoi le monde doit mettre la main à la poche », ajoute-t-elle (…)

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