Suite au déraillement d’un train de minerai, le gouvernement du Gabon appelle la Comilog a moderniser son outil industriel 

L'un des wagons du train de la Comilog qui a déraillé le 12 février 2018 au Gabon. Source : Twitter.
Lundi 12 février, un train minéralier, appartenant à la Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué) et tirant 50 wagons, a déraillé, provoquant le déversement dans la nature de 4 000 tonnes de manganèse.

L’incident s’est produit au niveau du PK 154, entre la gare de Ndjolé et celle d’Abanga dans la province de Moyen-Ogooué dans le centre du pays. Le train en question effectuait la liaison entre la ville minière de Moanda, situé dans le sud-est du pays, et le port autonome d’Owendo.

Si les causes de l’accident, qui n’a entraîné aucune perte en vie humaine, sont encore pour l’heure inconnue – une commission d’enquête est en cours pour en déterminer les causes -, le gouvernement n’a pas tardé à réagir. Il faut dire que le dossier est également suivi de très près au niveau de la présidence.

Celui-ci a tout d’abord envoyé une mission sur le terrain. Ensuite, il a aussitôt engagé le dialogue avec les responsables du groupe français Eramet, dont la Comilog est une filiale. « Des perspectives d’investissement et de modernisation de l’outil industriel ont été annoncées », a indiqué le chef du gouvernement gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet. « Si elles se concrétisaient, ce serait une bonne nouvelle car le manganèse, aux côtés du pétrole et du bois, est l’un des principaux produits d’exportation du pays », fait observer un économiste, spécialiste des matières premières.

Suite à l’incident de lundi – dont le dernier du même type remonte au 19 décembre 2015 -, les équipes de la Comilog et celles de la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag) ont entrepris immédiatement les travaux de réfection. La voie, qui est l’unique axe d’acheminement du manganèse vers le Port d’Owendo, a ainsi pu rouvrir à la circulation dès le mercredi 14 février au soir.