Samu social gabonais, Ali Bongo Ondimba, Perenco, Julien Nkoghe Bekalé, Karine Arissani, Setrag… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

L'ex-premier ministre Julien Nkoghe Bekalé a été sanctionné cette semaine par la Commission de discipline du Parti démocratique gabonais © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse. 

LES TOPS 

Samu social gabonais. Pour la première fois cette semaine, l’une des ambulances de cette organisation médico-sociale a été conduite par une femme. Un symbole fort qui montre que la féminisation des emplois n’est pas l’apanage exclusif de l’Etat (article à venir).

Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat gabonais, qui est aussi le président en exercice de la CEEAC, a présidé cette semaine le 17ème sommet ordinaire de l’organisation sous-régionale. A cette occasion, les membres de la Commission, le nouvel organe exécutif qui remplace le Secrétariat général, ont été nommés. C’est l’une des innovations contenues dans la réforme « historique » adoptée en décembre 2019. Fort de ce succès diplomatique, Ali Bongo Ondimba passera la main à la tête de la CEEAC à son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, en novembre prochain (lire notre article).

Perenco. Le groupe pétrolier franco-britannique a annoncé cette semaine avoir acquis de nouveaux actifs, cédés par le français Total. La production ainsi récupérée s’élève à environ 8 000 barils de pétrole par jour en quote-part SEC en 2019. Le prix payé est compris entre 290 et 350 millions de dollars, en fonction des prix futurs du Brent. En 2017, Perenco avait déjà racheté à Total des actifs, lui permettant de devenir le deuxième exploitant du secteur au Gabon (lire notre article).

LES FLOPS

Julien Nkgohe Bekalé. L’ex-premier ministre a été sanctionné ce samedi par la Commission de discipline du Parti démocratique gabonais. La formation majoritaire lui reproche d’avoir trop mollement défendu le texte et d’avoir géré approximativement le processus devant conduire à son adoption. L’ex-chef du gouvernement n’avait pas, en particulier, initié de concertation préalable au sein du groupe parlementaire ni fait l’effort de vulgariser la reforme auprès de l’opinion (lire notre article).

Karine Arissani. Personnage haut-en-couleur, la cheffe des Soldats têtus a été radiée de la Chancellerie des ordres du Parti par la Commission de discipline du Parti démocratique gabonais pour, notamment, collusion avec un activiste et activité récurrente et intempestive dans les réseaux sociaux. Depuis son éviction en 2019, de son poste de directeur général de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), elle multiplie les déconvenues (lire notre article).

Setrag. Moins d’un mois après la reprise de ses activités de transport de passagers, arrêtées depuis fin mars dernier en raison de l’épidémie de Covid-19, la Société d’exploitation du Transgabonais, filiale du minier français Eramet, a été contrainte de suspendre temporairement ses activités en raison du déraillement d’un train de marchandises survenu dans la nuit de mardi à mercredi entre les gares de Mbel et d’Oyan. Des incidents devenus récurrents en raison de la vétusté de la voie. La circulation des trains a pu finalement reprendre le lendemain, jeudi, en fin d’après-midi (lire notre article).