Route : Feu vert pour la Transgabonaise !

La Transgabonaise est le projet d'infrastructure routière le plus ambitieux jamais conçu au Gabon © DR

Lors du conseil des ministres, ce mercredi 2 octobre, une habilitation a été donnée au ministre de la Promotion des investissements Jean-Fidèle Otandault afin de lancer le processus de négociation et de concrétisation de la mise en oeuvre de ce projet routier ambitieux qui traversera le Gabon d’est en ouest. 

Le président Ali Bongo Ondimba l’avait promis lors de son discours du 16 août dernier, prononcé la veille de la fête nationale gabonaise.

Depuis, comme (trop) souvent au Gabon, les réseaux sociaux et certains sites dits d’information s’étaient fait le relais selon lequel ce projet serait encalminé, voire mort-né.

Il n’en est rien. Hier, soit un mois et demi à peine après l’annonce présidentielle le projet routier de « Transgabonaise » a connu une avancée majeure à l’occasion du conseil des ministres.

« Le Ministre (de la Promotion des investissements et des Partenariats publics-privés, Jean-Fidèle Otandault, NDLR), a sollicité et obtenu du Conseil des Ministres l’Autorisation de lancer le processus de négociation directe et de signature du contrat de partenariat public-privé relatif au projet routier « La Transgabonaise », conformément aux dispositions de l’article 49 de l’Ordonnance n°009/PR du 11 février 2016 relative aux partenariats public-privés », indique le compte rendu final du conseil des ministres.

Un projet emblématique de la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en matière d’infrastructures

Le 16 août dernier, le président Ali Bongo Ondimba avait évoqué ce projet censé décloisonner une grande partie de l’arrière-pays. « Nous pouvons ainsi annoncer le démarrage prochain des travaux de la Transgabonaise. Une nouvelle route économique reliant Libreville et Franceville d’une distance de 780 km », avait-il déclaré.

Trois jours plus tard, le 19 août, son porte-parole, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, avait assuré que le financement du projet était bouclé. « Il s’agit d’un partenariat public-privé [dont les financements] ne viendront pas des finances publiques (…) Les financements sont déjà bouclés, il n’y aura pas d’emprunts », avait-il assuré.

De fait, la Transgabonaise est révélatrice de la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en matière d’infrastructure. Fini les éléphants blancs, priorité est donnée aux ouvrages à fort rendement sur le plan économique et social. En outre, dans la droite ligne du discours du président Ali Bongo Ondimba, l’attention est portée au désenclavement des provinces et à la création des conditions pour y développer l’activité économique et donc l’emploi. Enfin, par principe, la construction de ces infrastructures doivent se faire sans creuser le déficit ni alourdir la dette, d’où le choix des autorités gabonaises de privilégier désormais les partenariats publics privés (PPP).