Rose Christiane Ossouka Raponda, Prisca Koho Nlend, Mgr Séverin Nziengui Mangandza, Pierre-Emerick Aubameyang, Pierre-Alain Mounguengui, Raymond Ndong Sima… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Les Panthères, pas du tout exemplaires à la veille de l'ouverture de la CAN au Cameroun © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Rose Christiane Ossouka Raponda. La première ministre tient bon la barre dans la gestion de la pandémie de Covid-19. En dépit de l’annulation par la Cour constitutionnelle des deux précédents arrêtés gouvernementaux relatifs aux mesures barrières à appliquer, le gouvernement qu’elle dirige a fait adopter lundi en Conseil des ministres un nouveau texte mieux charpenté que les précédents (lire notre article). L’objectif demeure toujours de favoriser la vaccination afin d’assurer un retour rapide à la vie normale et une reprise économique plus vigoureuse. « Possiblement entre avril et juin », a promis le président Ali Bongo Ondimba dans son discours des vœux du 31 décembre (lire notre article). A ce jour, plus de 20 % de la population gabonaise est déjà totalement vaccinée.

Prisca Koho Nlend. La ministre des Affaires sociales et des Droits de la Femmes veut doter les établissements scolaires d’une banque de serviettes hygiéniques. Elle l’a redit mardi à l’occasion d’une visite de l’entreprise des Ouates du Gabon (SATOGA) avec lequel elle entend nouer un partenariat. Sous ses aspects très prosaïques, il s’agit d’un sujet très important qui touche au quotidien de dizaines de milliers d’élèves filles au Gabon.

Mgr Séverin Nziengui Mangandza. Jusqu’à présent supérieur provincial de la Congrégation du Saint-Esprit au Gabon et en Guinée équatoriale, il a été nommé jeudi par le Pape François vicaire apostolique de Makokou, après la démission de Mgr Joseph Koerber, 78 ans, qui a pris sa retraite (lire notre article).

LES FLOPS

Pierre-Emerick Aubameyang. Les Panthères, dont il est le capitaine, ont offert cette semaine une bien mauvaise publicité au Gabon à quelques jours de l’ouverture de la CAN au Cameroun. Non contente d’enchainer les contreperformances sur le terrain (cuisante défaite face au Burkina, nul contre la Mauritanie), la sélection gabonaise a multiplié les polémiques cette semaine : fiesta à Dubaï (qui a donné lieu à un mensonge de la Fegafoot), refus de monter dans l’avion pour se rendre au Cameroun (une forme de chantage – tristement habituel – afin d’augmenter le montant de leurs primes) (lire notre article), refus de descendre dans l’hôtel qui leur était réservé à Yaoundé, etc. Pour ne rien arranger, Aubameyang et Lemina ont été testés positifs à la Covid-19. Ils pourraient ainsi manquer le début d’une compétition qui semble bien mal engager pour le Gabon (lire notre article).

Pierre-Alain Mounguengui. Dans un article publié mercredi dans le quotidien britannique The Guardian, le journaliste français Romain Molina, auteur quelques semaines plus tôt des révélations concernant Patrick Assoumou Eyi (alias « Capello »), a non seulement accusé le président de la Ligue de football de l’Estuaire, Cédric Mombo, de faire partie du réseau de pédocriminels qui séviraient dans la sphère gabonaise du ballon rond (celui-ci aurait, depuis des années, demandé des faveurs sexuelles à des jeunes en échange d’une place en sélection). Mais il reproche également, ce qui est tout aussi grave, au président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) d’avoir couvert ces actes de pédophilie (lire notre article).

Raymond Ndong Sima. Mauvaise semaine pour la tête pensante du « Copil citoyen ». Non seulement il a été hospitalisé après avoir contracté la Covid-19 et fait une forme grave alors qu’il n’était pas vacciné (lire notre article), mais en plus l’ancien premier ministre a fait l’objet d’une polémique. Dans un message audio sur WhatsApp, celui qui tire les ficelles du Copil citoyen en coulisse (malgré les tentatives de dénégation, peu convaincantes, de certains de ses membres comme Marc Ona Essangui [lire notre article]) a ouvertement confié que son objectif était de « piéger le gouvernement ». Des propos qui confirment que ce collectif n’est en rien une émanation de la société civile mais bel et bien un regroupement d’opposants (comme l’était en son temps « Appel à agir)) qui tentent, par ce biais, de contourner la faiblesse de leurs partis respectifs, largement décrédibilisés (lire notre article).