Retour de la croissance au Gabon : « les réformes structurelles initiées en 2018 commencent à porter leurs fruits », selon le directeur de cabinet d’Ali Bongo

Le directeur de cabinet du président gabonais Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga © DR

Le directeur de cabinet du président gabonais, dont la parole dans les médias est rare, a donné une interview dans Les Echos, le grand quotidien des affaires francophone.

Le timing de cette interview n’est pas anodin. « C’est le signe que le président est totalement remis et qu’il ne tardera probablement pas à rentrer à Libreville », décrypte un habitué des couloirs du Palais du Bord de mer.

Dans une interview donnée au grand quotidien français Les Echos, considéré comme la Bible du monde des affaires dans l’espace francophone (équivalent au Wall Street Journal ou au Financial Times dans cette zone linguistique), le directeur de cabinet du président Bongo, Brice Laccruche Alihanga, est longuement revenu sur la situation économique au Gabon et sur ses perspectives en 2019.

« Qu’en est-il de la situation économique et sociale, alors que l’opposant Jean Ping évoque les ‘pires turbulences’ de l’histoire du pays ? », demande le journaliste des Echos, Yves Bourdillon.

« Ce qui est excessif est insignifiant’, disait Talleyrand à juste titre […] Les mouvements sociaux auxquels vous faites référence sont à la fois marginaux et le fait d’organisations très politisées », répond d’emblée Brice Laccruche Alihanga, en faisant référence à Dynamique Unitaire, dont le président, Jean-Rémy Yama, est notoirement proche de Jean Ping.

« Les réformes structurelles initiées en 2018 afin de rendre plus agile notre Etat en réduisant son train de vie, moderniser la fonction publique, ainsi que rétablir à moyen terme l’équilibre de nos comptes publics, commencent à porter leurs fruits », poursuit le directeur de cabinet d’Ali Bongo. « Notre objectif est de recréer les conditions d’une croissance vigoureuse, réellement créatrices d’emplois, ce qui est la grande priorité du président Ali Bongo Ondimba. Ces réformes, soutenues notamment par le FMI, sont comprises par une majorité de Gabonais », ajoute-t-il.

Quid de la situation des finances publiques et les perspectives pour l’année 2019, demande Les Echos « Il y a peu, la situation des finances publiques au Gabon était caractérisée par un niveau de dépense élevé avec une masse salariale hypertrophiée dans la fonction publique, une mobilisation des recettes insuffisante due à un système de recouvrement peu performant et un niveau d’endettement handicapant. C’est pourquoi nous avons lancé une série de réformes structurelles, soutenues par le FMI qui nous a accordés en juin 2017 un appui budgétaire de 642 millions de dollars sur une durée de trois ans », explique Brice Laccruche Alihanga.

Et le directeur de cabinet du président gabonais d’indiquer : « conjugué, tout cela nous permet de tabler en 2019 sur un retour vigoureux de la croissance (5,5 % selon les prévisions du FMI). Cette reprise est due pour partie aux cycles économiques internationaux mais aussi aux premiers effets des réformes impulsées (économies budgétaires, optimisation des rentrées fiscales, amélioration de la productivité au sein de la fonction publique, restructuration de la dette…) », conclut celui qui est considéré comme le plus proche collaborateur d’Ali Bongo.

Pour lire dans son intégralité l’interview de Brice Laccruche Alihanga parue dans Les Echos ce lundi 24 décembre : https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0600392005935-brice-laccruche-alihanga-le-president-bongo-est-aux-commandes-2232294.php