Reportage : « C’est l’un des plus beaux endroits au monde. À Loango, les gorilles ont un accès de la forêt jusqu’à la plage ! »

Les gorilles des montagnes est une espèce protégée au Gabon © DR

Modèle en matière de protection des forêts et de sa biodiversité, le Gabon est l’un des rares pays où les gorilles, espèce menacée, peuvent s’épanouir en toute quiétude. Ce weekend, le grand quotidien français Le Figaro y consacre un long reportage. En voici un extrait.

« C’est un décor féerique, à quatre heures de route de Port-Gentil (Gabon), puis une heure de bateau rapide. Au sein du parc naturel de Loango se déroule la grande lagune naturelle Iguéla, bordée de palétuviers. « C’est l’un des plus beaux endroits au monde. À Loango, les gorilles ont un accès de la forêt jusqu’à la plage ! », assure Shelly Masi, primatologue au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), à Paris […]

Contrairement aux gorilles de montagne (de leur nom scientifique Gorilla beringei beringei), popularisés par la vie tragique de la primatologue américaine Dian Fossey au Rwanda racontée dans le film Gorilles dans la brume, ces gorilles des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla) ne sont suivis quotidiennement par des scientifiques que depuis la fin des années 1990. Les premières descriptions datent pourtant de 1858 et leur population est beaucoup plus nombreuse: environ 360.000 individus répartis dans six pays, surtout dans les forêts tropicales du Congo, du Gabon et du Cameroun. «Seuls dix groupes sont habitués à la présence de l’observateur humain, soit une centaine d’individus seulement, quand près de 90 % du millier de gorilles de montagne sont observés régulièrement», précise Shelly Masi, qui étudie cette espèce depuis vingt-deux ans […]

Dans cette région, le gorille mâle a tendance à fonder son groupe trois ans après les gorilles de montagne. Son espérance de vie est généralement d’une trentaine d’années, et la femelle peut atteindre la quarantaine. Mais le taux de mortalité infantile (jusqu’à 4 ans) est élevé. Ici, les deux principaux prédateurs du petit gorille sont l’homme et le léopard […]

Ces recherches et cette surveillance quotidienne sont également précieuses pour améliorer la conservation de ces espèces menacées. Les maladies, le braconnage pour la viande de brousse ou le rapt de bébés pour en faire des animaux de compagnie dans des zoos privés en Russie ou en Chine ainsi que la fragmentation de l’habitat constituent des risques majeurs pour la principale population de gorilles au monde. Elle décline de 3 % par an. »

Lire ce reportage dans son intégralité sur le site du Figaro en cliquant sur ce lien.