Renaud Allogho Akoué accusé à tort d’avoir détourné 300 millions de FCFA : son prédécesseur, Michel Mboussou, soupçonné d’être à l’origine d’une cabale

Le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Renaud Allogho Akoué © DR

Depuis sa nomination en octobre 2017, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) est la cible d’une série d’articles diffamatoires. Son prédécesseur est soupçonné d’en être le commanditaire.

Mercredi 4 décembre, La Lettre du Gabon publiait un article évoquant un supposé détournement de 300 millions de FCFA dans les caisses de l’entreprise étatique dont Renaud Allogho Akoué serait l’auteur. 

Des allégations aussitôt catégoriquement démenties par l’intéressé. « Ce matin, grâce à un ami, j’ai découvert avec beaucoup de stupéfaction, sur le site de La Lettre du Gabon, un article faisant état d’un décaissement de la CNAMGS de 300 millions pour ma campagne aux élections locales. Ce qui est complètement aberrant et totalement faux. Les règles comptables à la Cnamgs sont très strictes et aucun décaissement ne se fait sans justificatif », a déclaré Renaud Allogho Akoué dans un communiqué diffusé hier.

Outre ce détournement, l’article de La Lettre du Gabon accuse également, sans preuve, le DG de la CNAMGS d’avoir loué des avions pour se rendre à Oyem lors de la dernière campagne électorale. Renaud Allogho Akoué était en effet tête de liste lors des élections locales du 6 octobre dernier dans la commune d’Oyem (nord du pays). C’est là aussi complètement faux, a réagi l’équipe de communication du DG de la CNAMGS. « Tout est transparent. M. a reçu à cette occasion un financement de son parti, le PDG, et de donateurs privés, comme il est de coutume en politique », précise-t-on.

Face à la multiplication d’articles visant ad hominem le directeur de la CNAMGS, son entourage envisage de donner des suites judiciaires à cette affaire. D’autant que dans les cercles de pouvoir à Libreville, personne n’imagine que ces publications sont spontanées. « Elles sont suscitées », soutient fermement un haut-fonctionnaire. « Et on en connait tous ici le commanditaire », ajoute-t-il dans un sourire entendu.

A Libreville, un nom est sur toutes les lèvres : celui de Michel Mboussou, le prédécesseur de Renaud Allogho Akoué. Celui-ci n’aurait en effet toujours pas digéré d’avoir été remercié sèchement en octobre dernier après avoir dirigé la CNAMGS pendant 8 ans. D’autant que quelques semaines après son entrée en fonction, son successeur a lancé un audit approfondi de la structure qui aurait mis à jour de très nombreux cadavres dans les placards.

« Ces articles négatifs visant le nouveau DG de la Caisse sont probablement des attaques préventives. On cherche à le faire tomber avant qu’il mette sur la place publique le pot-aux-roses. C’est bien connu, la meilleure défense, c’est l’attaque », confie en off un vieux routier de la CNAMGS, qui connait la maison sur le bout des doigts.