Dans son dernier numéro, Les Echos du Nord évoque en une l’immeuble que BGFI Bank est en train de construire sur un terrain à proximité du Palais du Bord de mer. Un immeuble que la Présidence gabonaise envisagerait, le cas échéant, de réquisitionner mais que le groupe bancaire pourrait conserver. Explication.
L’immeuble en question est un bâtiment en verre de onze étages. Il est destiné à accueillir la principale agence bancaire du Gabon. Si la Présidence de la République avait dans un premier temps donné son accord pour sa construction, il est apparu, chemin faisant, que des problèmes de sécurité seraient susceptibles d’être posés. Le bâtiment surplombant le Palais présidentiel, il serait en effet possible depuis le dernier étage d’y surveiller les allées et venues.
« Plusieurs solutions sont sur la table pour remédier à cette situation, de la modification de l’immeuble dont la taille serait raccourcie à sa réquisition », indique une source proche du dossier. Rien n’est trancher, semble-t-il, pour le moment. Mais la réquisition envisagée serait une procédure lourde à mettre en place. Il y a des règles de procédure à suivre. En outre, l’immeuble a été conçu pour abriter une agence bancaire. Du coup, en cas de réquisition, il n’est pas certain que l’usage commercial envisagé initialement soit adapté à un usage administratif, l’Etat pouvant être tenté d’y loger ses services. En outre, l’Etat détient un patrimoine immobilier important à Libreville. Les possibilités de loger l’une ou l’autre de ses administrations ne manquent donc pas. Autant de raisons qui font douter de nombreux professionnels de l’intention prêtée à l’Etat de réquisitionner ce bâtiment.
En attendant qu’une solution définitive soit arrêtée dans ce dossier, les deux parties en présence – la Présidence comme la banque – semblent être dans une optique non pas de confrontation mais de discussion afin de trouver une issue concertée dans ce dossier. « Ce serait un épilogue somme toute logique compte tenu des relations de grande proximité et de confiance qu’entretiennent l’un envers l’autre le Président Ali Bongo et Henri Claude Oyima, le PDG du groupe bancaire », souligne un homme d’affaires très introduit dans les cercles de pouvoir à Libreville.
Ainsi, si la réquisition de l’immeuble serait éventuellement envisagée pour des raisons de sécurité, il se pourrait fort bien au final qu’une solution soit trouvée, permettant ainsi à BGFI Bank d’en conserver l’usage.
