Protection de 30 % de la planète d’ici 2030 : Le ministre gabonais de l’Environnement Lee White ouvre une consultation internationale

La réunion entre Lee White et des spécialistes mondiaux du climat s'est tenue, confinement mondial lié au Covid-19 oblige, par visio-conférence © DR

Le Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat, des Objectifs de Développement Durable et du Plan d’Affectation des terres, le professeur Lee White, a lancé hier, mercredi 22 avril, une série de consultations internationales portant sur « l’urgence de protéger 30 % de la planète d’ici 2030 ». Un moyen également de lutter contre les pandémies du type Covid-19.

Organisé par les Gouvernements du Costa Rica et de la France, en leur qualité de co-présidents de la Coalition pour une haute ambition pour la nature et l’homme, cet événement a vu la participation de représentants des Parties à la Convention sur la diversité biologique, d’experts scientifiques, des ministres en charge de l’environnement du Costa Rica, et des Émirats Arabes Unis, ainsi que l’ambassadeur de la France pour l’Environnement, précise un communiqué du ministère.

Cette réunion a été l’occasion de promouvoir l’ambition des pays favorables à l’adoption d’un cadre mondial post 2020 sur la biodiversité à la hauteur des enjeux actuels de la planète afin de lutter contre les changements climatiques et préserver la biodiversité. C’est dans ce cadre que l’objectif de préserver 30 % des terres et 30 % des océans à l’horizon 2030 a été présenté comme une solution atteignable, vitale et durable pour la planète.

Une manière également de lutter contre la propagation des pandémies du type Covid-19

Dans le contexte de la pandémie du Covid-19, qui trouve son origine dans les interactions sans cesse grandissantes et « contre nature entre différentes espèces d’animaux sauvages, arrachées à leur habitat naturel et entassées dans un marché de viande », le ministre Lee White a réitéré la volonté du Gabon de préserver la planète, sans doute l’un des moyens les plus efficaces pour freiner la propagation des épidémies.

« Notre pays a lancé un appel à la communauté internationale afin d’unir nos forces et agir ensemble pour une planète meilleure, une planète sans pandémies », a-t-il déclaré lors de la réunion.

Pour rappel, le Gabon, pays recouvert à près de 88 % par l’épaisse forêt équatoriale, l’un des deux poumons vert de la planète, s’est fortement investi depuis deux décennies dans la protection des écosystèmes marin et terrestre avec notamment la création de 9 parcs marins, 11 réserves aquatiques et 13 parcs nationaux. Aujourd’hui, 28 % des divers écosystèmes marins du Gabon sont consacrés à la conservation et 21 % de nos écosystèmes terrestres sont protégés.

A l’échelle de l’Afrique, le Gabon est considéré comme le pays le plus en pointe dans la défense de l’environnement et de l’accord de Paris conclu en 2015 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a d’ailleurs été porté, lors de la COP 23 qui s’est déroulée à Madrid en décembre dernier, à la tête du Groupe des négociateurs africains sur le climat dans la perspective de la COP 25.