Près de 5 000 délégués et conseillers du Parti communiste chinois se sont réunis cette semaine en Congrès à Pékin. A cette occasion, ils ont fixé un objectif de croissance d’au moins 6 % cette année, a annoncé ce vendredi 5 mars le premier ministre chinois. Un objectif ambitieux mais réaliste alors que les incertitudes liées à la pandémie de coronavirus qui continue d’ébranler l’économie mondiale. En 2020, la Chine, premier pays touché par la Covid-19, est la seule grande économie au monde à avoir eu une croissance positive
Le Fonds monétaire international (FMI) table pour sa part sur une croissance de 8,1 % de la seconde économie mondiale – un chiffre mécaniquement gonflé après une année 2020 morose.
Premier pays touché par le coronavirus qui a paralysé son économie, la Chine avait renoncé en 2020 à fixer un objectif annuel de croissance, une décision jusque-là rarissime dans l’histoire récente du géant asiatique. Après des mesures de confinement sans précédent qui ont plombé l’activité, la Chine a connu au premier trimestre 2020 un repli historique de sa croissance (-6,8 %). L’amélioration progressive des conditions sanitaires à partir du printemps a toutefois permis au produit intérieur brut (PIB) de rebondir.
Et la Chine a finalement enregistré une croissance positive l’an dernier (+2,3 %) – à l’opposé de la plupart des autres pays tombés en récession . Certes, il s’agit du score le plus bas pour la deuxième économie mondiale depuis 1976.Mais elle est la seule grande économie mondiale à avoir réussi l’exploit de ce maintenir dans le vert en 2020 alors que toutes les autres (Etats-Unis, Europe…) ont plongé dans le rouge.
L’annonce de ces 6 % de croissance en Chine est également une bonne nouvelle pour le Gabon. L’empire du Milieu, qui est la destination de 69 % de ses exportations, est de loin le premier partenaire commercial du pays. La croissance gabonaise devrait donc s’en trouver positivement impactée en 2021.
