Pour la première fois de son histoire, le Gabon compte un ministère dédié à la lutte contre la corruption

Francis Nkea Ndzigue © DR

La création d’un ministère de la promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et de l’évaluation des politiques publiques, confié à Francis Nkea Ndzigue, répond à une volonté exprimée par Ali Bongo dans son discours prononcé le samedi 8 juin.

« Il est capital pour notre nation d’en finir une fois pour toutes avec la corruption qui gangrène nos institutions, il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance », avait déclaré samedi dernier dans son discours le chef de l’Etat gabonais.

Moins de 48 heures plus tard, sa volonté a été traduit en acte. Ce lundi 10 juin, égrenant la composition du nouveau gouvernement, Jean Yves Teale, le secrétaire général de la présidence, annonce la création d’un ministère de la promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et de l’évaluation des politiques publiques. Il sera confié à Francis Nkea Ndzigue, l’ex-ministre des relations avec les institutions constitutionnelles, qui est avocat de formation.

Au sixième rang dans l’ordre protocolaire gouvernemental

Pour bien marqué l’importance d’un tel ministère, celui-ci a été hissé au sixième rang dans l’ordre protocolaire. Dans l’esprit de l’Exécutif gabonais, il ne s’agit en effet pas d’en faire un symbole, un objet de communication, mais d’un instrument, doté d’un véritable budget et d’une administration, dont le périmètre d’intervention est transversal et qui doit produire des résultats tangibles.

« La lutte contre la corruption est l’un des axes prioritaires du président. Nous serons intransigeants à ce sujet », avertit une source proche du Palais du Bord de mer.

C’est dans cette même logique que le ministère de l’Intérieur a été fusionné avec celui de la Justice (lire notre article) ou encore que Lee White, grand défenseur de l’environnement, réputé pour son intégrité, a été nommé au poste de ministre des Forêts suite à l’éclatement il y a quelques semaines du Kevazingogate (lire notre article).