Pour accompagner sa très forte croissance économique à venir, le Gabon envisage de dédoubler sa voie ferrée

Le Gabon compte pour l'heure une voie unique de chemin de fer, mais celle-ci pourrait bientôt être dédoublée © Facebook/Setrag

C’est une des pistes évoquées dans la très instructive interview accordée par le directeur général de Setrag, Christian Magni, à notre confrère du Nouveau Gabon. Le Transgabonais, unique ligne ferroviaire du Gabon a aujourd’hui atteint en effet ses limites. Le programme de remise à niveau en cours ne permettra pas à cette voie de satisfaire la demande des opérateurs économiques en transport de fret au cours des années à venir. Face à cette situation, le Gabon envisage d’augmenter la capacité de cette ligne, mais aussi d’en construire une nouvelle voie. Extrait.

« Aujourd’hui, par rapport à la capacité de la voie actuelle, nous arrivons à saturation. Et ça, il faut le dire parce qu’en fait, le programme initial devait nous amener à transporter 12 millions de tonnes à partir de 2024, donc à la fin du PRN. Sauf que nous n’avons pas encore terminé le PRN, que nous avons déjà transporté 11 millions de tonnes. Ça veut dire que le PRN aujourd’hui dans sa phase permet des gains de capacité. Mais ces gains de capacité ne peuvent pas absorber les volumes qui ont été exprimés par de nouveaux clients. Si on part avec des ramp-up de 700 000 tonnes, 800 000 tonnes, 1 million de tonnes, on sera capable peut-être de les absorber. Mais avec les chiffres qui ont été annoncés par de nouveaux clients, 5 millions de tonnes, 10 millions de tonnes, 40 millions de tonnes, ça nécessite vraiment des études qui vont amener à faire des aménagements supplémentaires qui peuvent aller jusqu’à la création d’une deuxième voie. Parce qu’avec la voie unique, aujourd’hui, la capacité maximale est de 29 millions de tonnes. Donc au-delà de 29 millions de tonnes, il va falloir travailler sur le dédoublement de la voie pour pouvoir absorber les pics de volume, notamment les 40, 60 millions de tonnes qui ont été exprimées par les différents clients. »

Lire l’intégralité de l’interview de Christian Magni sur le site du Nouveau Gabon en cliquant sur ce lien.