Polémique sur les réseaux sociaux au Gabon : Jean Gaspard Ntoutoume Ayi accusé de condescendance

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi est commissaire chargé du budget au sein du parti d'opposition Union nationale au Gabon @ DR

« Condescendant », « suffisant », « prétentieux », « immodeste ». Il aura fallu d’un tweet à Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, l’un des responsables de l’Union nationale (UN, opposition), pour déclencher une polémique sur les réseaux sociaux et s’attirer les railleries des Gabonais.

Publié lundi 23 juillet en fin d’après-midi, le tweet de l’économiste Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, commissaire chargé du budget au sein du parti d’opposition Union nationale (UN), n’est pas passé inaperçu. Mais sans doute pas comme l’espérait l’intéressé.

Quelques heures après sa diffusion, ce tweet circulait abondement sur différents réseaux sociaux comme Facebook et Whatsapp avec des commentaires ironiques, parfois acerbes, et toujours peu flatteurs pour son auteur.

Immodestie

Le plus souvent dans ces commentaires, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi est raillé pour sa « condescendance » et sa « suffisance ». « Il se croit supérieur. C’est très prétentieux de sa part », s’insurge un Gabonais sur Facebook. Un autre sur Whatsapp réagit en disant qu’ « il cherche à nous embrouiller avec ses raisonnements économiques. Il en tire beaucoup de fierté. Sans doute un peu trop. Ses chevilles doivent être enflées en permanence ».

Mais qu’a bien pu dire Jean Gaspard Ntoutoume Ayi dans son tweet pour s’attirer les foudres des internautes gabonais ? Ceci : «  le Gabon est gouverné par des compatriotes qui n’ont pas la capacité de diriger un pays », écrit-il avant de conclure : « si vous n’êtes pas désigné par la majorité, il vous est impossible de guider tout un peuple ». Des propos qui, en effet, ne respirent pas la modestie.

Il trouve Zacharie Myboto « fatigué et ramolli intellectuellement »

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, il est vrai, a le don de s’attirer les antipathies en raison de son comportement souvent qualifié de hautain jusqu’au sein de son propre parti. « Lors de nos réunions, il n’est pas rare qu’en aparté il critique nos dirigeants. Il considère par exemple que Zacharie Myboto n’est pas à la hauteur. Il le juge fatigué et ramolli intellectuellement », indique ce haut-responsable de l’UN qui avoue s’être à plusieurs reprises accroché avec Jean Gaspard Ntoutoume Ayi. « Il parle beaucoup mais il écoute peu. Pourtant, nous sommes dans le même parti », peste-t-il.

Il y a quelques jours, c’est une autre polémique qu’avait suscité cet économiste passé par la Banque mondiale. Le 7 juillet dernier, il avait fait une déclaration pour critiquer les mesures prises fin juin par le gouvernement gabonais pour permettre un retour à l’équilibre des comptes publics. Celles-ci, bien que saluées par la BAD ou encore la BEAC, ne trouvaient manifestement pas grâce à ses yeux. Problème : son argumentaire avait été démonté point par point par plusieurs économistes au Gabon comme à l’extérieur qui avaient jugé son argumentaire « discutable, voire bancal ».