Ouverture aujourd’hui de la deuxième édition du Gabon Woodshow, le plus grand salon consacré à la filière bois en Afrique

La deuxième édition du Gabon Wood Show ouvre ses portes ce lundi © DR

La deuxième édition du plus grand salon africain dédié à la promotion de la filière bois s’ouvre ce lundi pour deux jours dans la capitale gabonaise.

La première édition, l’année dernière, sur le thème de la de la transformation locale du bois, avait déjà été un succès avec près d’une centaine d’exposants venus de 15 pays d’Afrique du centre et de l’ouest.

Le Gabon était tout indiqué pour accueillir un tel salon. Le pays, recouvert à 85 % par la forêt tropicale, a fait du secteur du bois l’une de ses priorités en matière de diversification économique.

Dans son discours d’ouverture lors de la première édition, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait rappelé qu’en 2009, année de son arrivée au pouvoir, il y avait environ 3 000 emplois dans la transformation du bois. En 2017, ce chiffre s’élevait à 13 000. Même progression en termes de production. 200 000 m3 de bois transformé en 2009 contre 700 000 m3 en 2017.

D’ici 2020, le Gabon ambitionne de faire contribuer son secteur forestier au PIB à hauteur de 20 %. L’inauguration la semaine dernière d’une nouvelle usine de transformation du bois dans la zone économique spéciale de Nkok par le nouveau ministre des Forêts, Lee White, devrait l’y aider (lire notre article à ce sujet).

La deuxième édition du Gabon Woodshow s’ouvre dans un contexte particulier. Début mai éclatait le le scandale du kevazingo, une essence rare et précieuse interdite à l’exploitation. 353 containers, placés sous main de justice, avaient disparu du port d’Owendo.

La réaction des autorités gabonaises, enfin résolues à lutter contre la corruption, a été à la fois extrêmement rapide et d’une fermeté exceptionnelle. Le ministre des Forêts, Guy Bertrand Mapangou, et le vice-Président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, ont été limogés ; 13 hauts-fonctionnaires ont été suspendus et une enquête judiciaire a été aussitôt diligentée conduisant à l’interpellation de nombreux suspects.

Quant au cerveau présumé de l’opération, l’homme d’affaires chinois François Wu, il est toujours recherché par les autorités qui ont lancé un mandat d’arrêt contre lui.

Cette affaire a perturbé durant quelques semaines le fonctionnement de la filière bois, dont les activités ont repris peu à peu à partir de la semaine dernière avec l’autorisation donnée à nouveau d’exporter des grumes transformés localement, laissant ainsi entrevoir un retour rapide à la normale.