Selon La Lettre du Continent, dont la dernière édition est parue ce mercredi, Landry Regis Laccruche Lelabou paierait tout simplement sa proximité fraternelle avec l’ex-directeur de cabinet de la Présidence de la République, en prison depuis début décembre dans le cadre de l’affaire anti-corruption Scorpion. Une version loin de faire l’unanimité.
Si aucune justification n’a officiellement été avancée à l’appui du limogeage du frère aîné de Brice Laccruche Alihanga lors du conseil des ministres du 31 janvier dernier, beaucoup font observer que cette décision intervient quelques semaines après les révélations d’un détournement d’1,4 milliard de FCFA à l’OPRAG. Lors de son audition devant la commission parlementaire qui devait statuer sur la levée de son immunité en décembre dernier, l’ex-ministre des Transports redevenu député, Justin Ndoundangoye, avait semblé le mettre en cause.
Landry Regis Laccruche Lelabou est remplacé à son poste par Apollinaire Alassa, 54 ans, qui fut le directeur administratif et financier de l’OPRAG de 2010 à 2017. Selon La Lettre du Continent, il « doit en partie sa promotion à Ian Gyslain Ngoulou, téké comme lui et directeur de cabinet du coordonnateur général des affaires présidentielles, Nourredin Bongo Valentin. » Il aura pour mission de poursuivre les travaux de modernisation des infrastructures et maintenir la croissance des activités portuaires.
Quant au nouveau président du conseil d’administration de l’OPRAG, Jean-Pierre Lasseni Duboze, l’ex-directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), promu lui aussi lors du conseil des ministres du 31 janvier dernier, il est « un proche de Théophile Ogandaga », l’actuel directeur de cabinet de la Présidence, croit savoir La Lettre du Continent. Il remplace à ce poste Pierre Reteno Ndiaye.
Pour l’exercice 2020, le conseil d’administration de l’Oprag a voté un budget annuel de 15 milliards FCFA (25,4 millions USD), dont 13 milliards FCFA (22 millions USD) seront dévolus aux chantiers d’investissements.
