Les ONG saluent la décision du Gabon d’interdire l’abattage du Kevazingo

Le kevazingo est une essence rare, poussant dans les forêts du Cameroun et du Gabon.

Pour les défenseurs de l’environnement, c’est une très bonne nouvelle. Lors du conseil des ministres du 23 février dernier, le gouvernement du Gabon a officialisé par décret sa décision d’interdire l’abattage et l’exploitation du Kevazingo, une essence endémique rare.

Victime de la surexploitation par les opérateurs forestiers venus d’Asie notamment, cette ressource végétale sera désormais protégée par un mécanisme de mise en réserve. Une nécessité alors que l’espèce, très prisée en particulier par les exploitants chinois qui opèrent dans les forêts du Nord du pays, est en voie de disparition.

Il faut dire que le Kevazingo est une des essences les plus célèbres du Gabon, à l’instar de l’Okoumé. Mais contrairement à ce dernier qui est peu onéreux en raison de son abondance, Le Kévazingo est lui beaucoup plus rare. Il met en effet des années pour arriver à maturité. Son prix est, par conséquent, plus élevé. En Asie, il sert à la fabrication de meubles de standing et d’objets d’agrément prisés.

Le décret pris lors du conseil des ministres du 23 février 2018 sera complété par une loi. Mais en attendant, les ONG de défense de l’environnement ne goûtent pas leur satisfaction. « Nous nous sommes battus pour arriver à cette avancée », a exhulté Marc Ona Essangui, responsable de l’ONG Brainforest. Pour cet autre défenseur des droits de l’Homme basé à Londres, « cette décision responsable est une excellente nouvelle pour le Gabon, mais aussi pour le reste du monde ».

Le Gabon a fait de la lutte en faveur de la protection de l’environnement en général, et contre les changements climatiques en particulier, l’un de ses principaux chevaux de bataille sur la scène internationale.