Mise sous bon de caisse des fonctionnaires au Gabon : le directeur général du Budget, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, confirme la mise en oeuvre fin juillet de cette petite révolution

Le directeur général du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), Fabrice Andjoua Bongo Ondimba © facebook.com/Fabrice-Andjoua-Bongo-Ondimba

Il n’y aucune crainte à avoir concernant l’exécution de la mesure de mise sous bon de caisse des fonctionnaires à partir de la fin juillet. Aussi bien au niveau de l’Etat que des établissements bancaires, tout est fin prêt a fait savoir le directeur général du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), Fabrice Andjoua Bongo Ondimba. Cette mesure, en apparence, technique, revêt une importance fondamentale. Elle permet en effet de contrôler la présence effective des agents publics à leur poste de travail, et donc de lutter contre l’absentéisme, mais aussi de remédier au phénomène des fonctionnaires fictifs, véritable plaie au Gabon. A la clé, d’importantes économies sont attendues, la masse salariale de la fonction publique absorbant 57 % des recettes fiscales chaque année. Pour le pays, il s’agit d’une petite révolution. 

C’est une disposition importante. Et tout est fin prêt. La mesure de mise sous bon de caisse de tous les fonctionnaires au Gabon sera mise en oeuvre, comme prévu, à partir du 25 juillet.

Le ministère du Budget et celui de la Fonction publique agiront à cette fin de concert. La direction de la Solde éditera et ventilera les bons de caisse vers les centres de gestion des ressources humaines qui seront procéderont à toutes les vérifications nécessaires.

Pour technique qu’elle puisse paraître de prime abord, cette mesure revêt une importance fondamentale. Elle permet en effet le contrôle de la présence effective des agents à leur poste de travail, et donc de lutter contre l’absentéisme qui explique en partie la faible productivité des administrations au Gabon, mais aussi de remédier au phénomène des fonctionnaires fictifs, véritable plaie au Gabon qui explique en partie la l’importance excessive de la masse salariale dans la fonction publique. D’importantes économies sont d’ailleurs escomptées alors que le pays est engagé dans une réforme en profondeur de ses finances publiques.

Petite révolution

Cette réforme est menée en étroite collaboration avec le secteur bancaire, les banques étant les récipiendaires de la paie des fonctionnaires. Des retenues sur salaire seront pratiquées en cas d’absence avérée.

« Au niveau des banques, concernant les prélèvements pour les fonctionnaires ayant contracté des crédits, une réunion tripartite s’est tenue entre l’APEC, la DGBFIP et la DGCPT pour prendre en compte toutes les modalités pratiques sur ce sujet et rassurer nos partenaires du secteur financier et bancaire », a fait savoir le DGBFIP.

Par ailleurs, « un dispositif de contrôle a posteriori est mis en place pour le remboursement des crédits contractés par les agents publics pour veiller au respect des engagements des agents publics auprès des établissements financiers et bancaires  », a-t-il précisé.

« Des sanctions seront prises à l’endroit des agents publics indélicats. Les établissements financiers et bancaires lésés nous saisirons le cas échéant », a rassuré le DGBFIP.

« L’ensemble du dispositif concernant les bons de caisse sont en place. Je tiens à saluer l’important travail effectué par la Direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP) et en particulier son directeur, M. Andjoua Bongo Ondimba », a confié un important banquier de la place qui se déclare très satisfait du travail abattu. « On a a pas encore conscience, mais pour le Gabon, il s’agit d’une petite révolution », conclut-il.