Mines : Christel Bories finalement maintenue à la tête d’Eramet, maison mère de Comilog, numéro un du manganèse au Gabon

Le PDG du groupe Eramet, Christel Bories © DR

La reconduction du groupe minier, numéro un du manganèse au Gabon via sa filiale Comilog, faisait l’objet d’un bras de fer entre le principal actionnaire, la famille Duval, qui détient 37 % du capital, et l’Etat français, détenteur de 25 % des parts. Finalement, un compromis a été trouvé.

Christel Bories restera bien en poste à la tête d’Eramet pour un second mandat de 4 ans. L’Etat français, actionnaire du groupe, a finalement obtenu son maintien mais au prix de concessions importantes.

Avant la fin de ce second mandat, les fonctions de président et de directeur général seront dissociées. L’Etat accepte également la nomination au sein du conseil d’administration d’un administrateur considéré comme indépendant mais nommé sur proposition de la famille Duval, actionnaire majoritaire du groupe.

Des décisions qui devraient être validées à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires prévue le 28 mai prochain.

La famille qui possède 37 % des parts réclamait depuis plusieurs semaines le départ de Christel Bories. Elle lui reproche la forte progression de l’endettement du groupe et surtout la gestion d’Ober et Duval, une filiale qui produit des pièces pour l’aéronautique que Christel Bories souhaiterait céder.

Les partisans de l’actuelle PDG rappelle, eux, que le cours de bourse du groupe a doublé en un an.

Pour rappel, le groupe minier français Eramet est l’actionnaire majoritaire de la Comilog, premier exploitant du manganèse gabonais via sa mine de Moanda dans le sud-est du pays. L’essentiel des résultats du groupe provient d’ailleurs de cette activité, particulièrement rentable. D’où des débats récurrents sur le juste partage de la valeur ajoutée, le Gabon estimant devoir pouvoir davantage tirer profit des richesses de son sous-sol pour se développer.