La maire de Libreville critiquée alors que la capitale gabonaise croule sous les déchets

Depuis plusieurs semaines, Libreville, la capitale du Gabon, croule sous les déchets.

A Libreville, cela fait plusieurs semaines désormais que la société Averda n’assure plus le ramassage des ordures ménagères dans tous les quartiers.

Une situation qui provoque la colère des habitants, notamment ceux des quartiers populaires, qui sont particulièrement touchés. Par endroits, des montagnes de déchets se font jour et une odeur pestilentielle insupportable se dégage pour les riverains.

La colère est d’autant plus forte qu’elle se double d’une incompréhension face au silence assourdissant de la maire de Libreville. Rose Christiane Ossouka Raponda, l’édile de Libreville, ne s’est en effet pas encore exprimée depuis le début de la crise. « C’est incompréhensible », peste Marie, une résidente du troisième arrondissement qui dit avoir votée pour la candidate du PDG (parti au pouvoir) lors des dernières élections municipales.

Même tonalité sur les réseaux sociaux où l’on peut lire des commentaires outrés du type : « Libreville est noyée sous les ordures et silence radio de Rose Ossouka. Un silence est plus qu’assourdissant. A croire qu’elle s’en fiche complètement. »

Pour Marc Ona Essangui, la situation est grave sur le plan sanitaire. « Il y a une menace d’épidémie à Libreville. Pluies, inondations et ordures ménagères constituent un cocktail détonant pour favoriser l’apparition de germes destructeurs contre les populations », a écrit sur son compte Twitter le responsable de l’ONG Brainforest avant de s’en prendre non pas à la maire, qu’il estime sans doute dépassée, mais au gouvernement qui est, dit-il, « est incapable d’assumer ses responsabilités ».