Lutte contre le changement climatique : « Le Gabon permet au monde de mieux respirer » (Ali Bongo Ondimba)

Le président Ali Bongo Ondimba s'est entretenu le 30 janvier dernier à Libreville avec le président de la COP 26, Alok Sharma © DR

Le chef de l’Etat gabonais a réagi ce mercredi sur les réseaux sociaux au versement de 17 millions de dollars par la Norvège au bénéfice du Gabon pour son action de protection de la forêt. Un premier pas qui devrait en entrainer d’autres, selon Ali Bongo Ondimba.

Le Gabon s’apprête à percevoir ses premiers paiements internationaux en récompense de la protection de ses forêts. Suite à l’accord signé en septembre 2019 avec la Norvège, suivi d’audits pour vérifier la solidité des engagements pris par Libreville, le pays va recevoir 17 millions de dollars (plus de 9,3 milliards de FCFA) en contrepartie des tonnes de carbone supplémentaires séquestrées grâce aux mesures mises en œuvre pour lutter contre la déforestation.

Celles-ci ont été estimées à 3,4 millions de tonnes au cours des deux années 2016 et 2017 par rapport à la moyenne des émissions des dix années précédentes et sont rémunérées à 5 dollars la tonne.

L’annonce de cette décision, une première pour un pays d’Afrique centrale, n’a pas manqué de faire réagir le président gabonais. « Il est important de reconnaître le rôle majeur joué par certains pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. En protégeant ses forêts, le Gabon permet au monde de mieux respirer », a écrit sur Twitter Ali Bongo Ondimba.

Tout en manifestant sa reconnaissance – « je remercie la Norvège pour son initiative » – , le numéro un gabonais insiste sur le fait que celle-ci « doit être une source d’inspiration ». Une manière diplomatique de souligner que les efforts réalisés par le pays pour protéger les forêts et lutter ainsi contre le réchauffement climatique devrait être valorisé à son juste prix. 

150 millions de dollars au total

Le Gabon, toutefois, s’il poursuivait sur sa lancée, pourrait à dispositif constant percevoir au total quelque 150 millions de dollars. Le pays est en effet recouvert sur près de 88 % de son territoire par la forêt équatoriale, l’un des deux poumons verts de la planète. Il est particulièrement investi dans la défense de l’Accord de Paris visant à limiter à 1,5 degré maximum le réchauffement climatique durant les prochaines décennies. Raison pour laquelle le Gabon a été désigné chef de file des négociateurs africains lors de la prochaine COP 26 qui se déroulera en novembre prochain à Glasgow en Ecosse.