Lutte contre la corruption : La Banque mondiale et le FMI vont accompagner le Gabon dans sa réforme du code des marchés publics

Le ministre gabonais chargé de la lutte contre la corruption (à gauche) et le représentant de la Banque mondiale (à droite) ce mardi 25 juin © Facebook/Francis Nkéa

C’est ce qu’ont déclaré mardi 25 juin les responsables de l’Institution de Bretton Woods au terme d’une rencontre avec le nouveau ministre chargé de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. 

En matière de lutte contre la corruption, les autorités gabonaises sont résolues à passer à l’acte. La Banque mondiale est, du coup, disposée à l’accompagner dans cette voie.

« J’ai reçu à mon cabinet ce matin, la délégation conjointe de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International, qui séjourne dans notre pays jusqu’au 2 juillet prochain », a écrit sur sa page Facebook Francis Nkéa Ndizue, précisant que « les membres de cette équipe mènent depuis un an, de concert avec le Gouvernement Gabonais, une étude sur l’efficacité de la passation des marchés publics, un domaine très sensible de la gestion des investissements. Un domaine qu’il s’agit de rendre plus professionnel»

« En matière de transparence des marchés publics, le Gabon a enregistré de nombreuses avancées grâce aux réformes. Cependant, différentes études montrent qu’il y a encore des progrès à faire dans le perfectionnement du système et de la professionnalisation des agents », a déclaré le représentant du FMI.

Même tonalité du côté de la Banque mondiale. « Celle-ci est disposée à accompagner le gouvernement gabonais au vu de la volonté qu’il a exprimé de parfaire sa réglementation en matière de passation des marchés publics », a déclaré au terme d’une réunion hier avec le ministre chargé de la lutte contre la corruption.

Après plusieurs années de tergiversations, le Gabon a décidé de faire de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Une nécessité au moment où le pays cherche à attirer les investisseurs, notamment dans le cadre des PPP, afin de dynamiser son économie tout en maîtrisant son endettement. D’où la nomination, le 13 juin dernier, pour la première fois, d’un ministre de plein exercice chargé de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption.