Lors de l’ouverture du Gabon Woodshow, Ali Bongo annonce son intention de porter à 20 % du PIB la contribution du secteur forestier d’ici 2020

Ali Bongo Ondimba, le chef de l'Etat gabonais, inaugurant le nouveau Centre d'exposition du bois dans la Zone économique spéciale de Nkok, peu avant le lancement du Gabon Woodshow, le 20 juin 2018 à Libreville.

Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais, a profité de l’inauguration mercredi 20 juin du Gabon Wood Show de Libreville, auquel participent 15 pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest, pour dresser le bilan de la filière bois dans le pays depuis 2009 et afficher les ambitions du Gabon dans ce secteur.

Au Gabon, la filière bois connaît une croissance vigoureuse. Pour preuve, de 3 000 en 2010 au moment où a été prise la décision d’interdire l’exportation des grumes, le nombre d’emplois dans la filière est passé à 13 000 en 2017. Dans le même laps de temps, le volume de bois transformé est passé de 200 000 m3 à 700 000 m3.

C’est cette dynamique de croissance très forte qui a convaincu Ali Bongo Ondimba d’accentuer le soutien à cette filière afin qu’elle puisse, à l’horizon 2020, contribuer à hauteur de 20 % au PIB du pays. Un objectif qui permet au pays d’accélérer la diversification de son tissu économique afin de le rendre moins dépendant de l’exportation du pétrole, mais aussi d’augmenter la part de l’industrie dans son PIB, un secteur fortement créateur de valeur ajoutée et d’emplois hautement qualifiés.

Il faut dire qu’en la matière le Gabon a les moyens de ses ambitions. Le pays occupe d’ores et déjà la première place en Afrique et la troisième dans le monde en matière d’exportation de bois déroulés (placages). Pour autant, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Dans ce segment, le Gabon convoite désormais le premier rang mondial.

Pas question pour autant de sacrifier l’impératif écologique sur l’autel du développement économique. « Nous assurons une exploitation responsable qui s’inscrit dans le développement durable », a prévenu Ali Bongo Ondimba, président en exercice du CAHOSCC, que l’on sait très attaché à la lutte contre le réchauffement climatique dans laquelle la forêt équatoriale a un rôle déterminant à jouer.