Législatives au Gabon : en mauvaise posture à la veille du second tour, Barro Chambrier accusé de répandre des rumeurs

Patricia Taye a réitéré son soutien sans faille au candidat du PDG, Séverin Pierre Ndong Ekomi © PT – Facebook

Le président du RHM, en ballottage très défavorable lors du second tour des élections législatives, joue le tout pour le tout. Hier, il s’est invité au QG de son adversaire. Aujourd’hui, ses partisans diffusent la rumeur selon laquelle la candidate arrivée troisième lors du premier tour, le soutiendrait, obligeant celle-ci a fermement démentir.

Il est aux abois. Alexandre Barro Chambrier sait désormais qu’il a peu de chances de remporter le second tour des élections législatives dans le quatrième arrondissement de Libreville. Du coup, en politicien madré, il joue son va-tout.

Hier, il s’est invité au QG de son adversaire, le jeune candidat du PDG, Séverin Pierre Ndong Ekomi, désormais grand favori du scrutin. Qu’est-il venu y faire ? Mystère mais les supputations vont bon train.

Aujourd’hui, ses partisans ont tenté de répandre une rumeur selon laquelle Patricia Taye, arrivée troisième au premier tour, lui aurait apporté son soutien. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur un article publié par Gabonnews, relayant une vidéo dans laquelle Taye échange brièvement avec Barro Chambrier.

« Une vidéo sortie de son contexte à des fins d’instrumentalisation », a aussitôt dénoncé la responsable du CLR. Selon elle, le président du RHM est arrivé à son quartier général, souhaitant la rencontrer en qualité de « petite sœur ».

« Au cours de nos échanges, il a sollicité mon soutien. J’ai catégoriquement refusé. Je lui ai dit qu’il est temps de laisser la place aux jeunes. A aucun moment, je lui ai apporté mon soutien », a affirmé Patricia Taye.

Cet épisode intervient quelques jours seulement après le piège tendu par les partisans de Barro Chambrier contre le candidat du PDG, Séverin Pierre Ndong Ekomi (lire notre précédent article à ce sujet).

Pour les observateurs, l’usage de telles méthodes, pour le moins inhabituelles, est un signe de fébrilité de la part du président du RHM. Celui-ci est en effet en très mauvaise posture à la veille du second tour des législatives. Seuls 1,41 % des voix séparent Barro Chambrier du candidat du PDG, Séverin Pierre Ndong Ekomi, qui a bénéficié du ralliement de la candidate du CLR arrivée troisième du premier tour avec 15,13 % des suffrages.

Barro Chambrier se sait menacé. Il n’a désormais, pense-t-il, plus rien à perdre.