Législatives 2018 : entre Jean Gaspard Ntoutoume Ayi et Franck Nguéma le ton monte à Akanda

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi (à droite) lors d'une de ses causeries à Akanda début juillet © Facebook

Les deux opposants s’affronteront dans la circonscription d’Akanda lors des élections législatives des 6 et 27 octobre prochains.  

S’il fallait une preuve des divisions et des tensions qui fracturent l’opposition gabonaise depuis deux ans, l’affrontement à venir entre Jean Gaspard Ntoutoume Ayi et Franck Nguéma lors des élections législatives à Akanda en est sans conteste l’une des plus flagrantes.

Entre le commissaire chargé du budget de l’Union nationale, Ntoutoume Ayi, et l’un des fondateurs du parti Pour le changement, Nguema, le ton monte peu à peu. Pour le premier, qui revendique l’investiture de la Coalition pour la Nouvelle République lors du scrutin à venir, le second « n’aurait pas suffisamment d’expérience politique » et il serait « très léger sur les questions budgétaires ». En outre, il serait « peu présent sur le terrain », contrairement à lui qui « anime des causeries depuis plus de deux mois à Akanda ».

Face aux critiques récurrentes de Ntoutoume Ayi à l’encontre de Franck Nguema, l’entourage de ce dernier a fini par réagir et commence peu à peu à répliquer. « Jean Gaspard est très imbu de lui-même et il a la critique facile. Sa suffisance intellectuelle et son immodestie le pousse à dénigrer tout le monde, y compris Jean Ping », explique un intime de Franck Nguema qui l’a suivi lors de la fondation de Pour le changement en mai dernier. « L’intelligence, ça n’est pas simplement une accumulations de connaissances, c’est aussi savoir faire preuve d’humilité. C’est la clé de la proximité avec les gens car si on a pas cela, on est incapable de les écouter », tacle ce proche.

A Akanda, la bataille pour les législatives s’annonce rude. Jean Ntoutoume Ayi et Franck Nguema qui se livreront une guerre fratricide pour le leadership de l’opposition dans la circonscription, auront, quoi qu’il arrive, fort à faire face au candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Joseph Minko. Ce dernier bénéficie de conditions d’autant plus favorables que d’autres partis d’opposition présenteront eux aussi leurs candidats, ce qui ne manquera pas de provoquer une dispersion des voix qui pourrait s’avérer fatale aux opposants, même en cas de deuxième tour.