Le Gabon veut redevenir un important producteur de café en Afrique

Le Gabon veut se donner tous les moyens de relancer sa filière café © DR

Le 5 novembre dernier à Paris, le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga Moussavou a signé avec son homologue vietnamien une lettre d’intention en vue d’un futur partenariat avec le deuxième pays producteur du monde afin d’accélérer la production locale. Et lui faire retrouver la splendeur d’antan.

« Le document soumis à la signature de nos deux États a pour objectif d’accompagner le développement de la filière café au Gabon, faciliter les échanges de matériels à caractère végétal entre nos deux pays, procéder aux transferts de compétences, renforcer les capacités des ressources humaines, etc. Cette lettre d’intention sera suivie par la signature d’un accord-cadre qui définira avec plus de précision, les contenus et niveau de collaboration entre le Gabon et le Vietnam », a déclaré le ministre gabonais de l’Agriculture à l’issue de la cérémonie de signature.

Le Vietnam est le deuxième plus important producteur de café (exclusivement du robusta) au monde, derrière le Brésil. Il dispose d’une expertise particulièrement pointue en la matière dont bénéficiera désormais le Gabon.

La relance de la filière café au Gabon s’inscrit dans la stratégie de diversification économique et de création de valeur ajoutée sur place. Il s’agira en effet non seulement de produire mais de transformer sur place, à l’image de la stratégie adoptée avec succès dans la filière bois. Le potentiel en termes de création d’emplois est « très conséquent », selon les experts.

Réintégrer d’ici 5 ans le top 20 des pays producteurs en Afrique

Entre 1970 et 2015, la production de cacao au Gabon, fragilisée par la fluctuation des cours mondiaux et sans soutien des gouvernements successifs, a presque été divisée par 120, passant de plus de 6 000 tonnes à seulement 53 tonnes.

En 2019, elle était remontée à 109 tonnes avant de retomber à 53 tonnes en 2020 en raison des mesures sanitaires prises pour lutter contre le Covid-19.

Cette année, le pays vise une production de 250 tonnes, et de 3 000 tonnes dans les cinq ans. Ce qui lui permettrait de réintégrer le top 20 des pays producteurs en Afrique qui reste très largement dominé par l’Ethiopie, l’Ouganda et la Côte d’Ivoire.