Le Gabon veut favoriser l’essor d’une industrie de « transformation au détriment de l’extraction et de l’exportation des matières premières » (Rose Christiane Ossouka Raponda)

Rose Christiane Ossouka Raponda ce jeudi 10 novembre 2022 à Libreville lors de l'ouverture des journées de l'Industriel © Twitter/RCOR

Le premier ministre gabonais s’est exprimé ce jeudi lors de l’ouverture des Journées de l’Industriel qui se tient du 10 au 12 novembre à Libreville. 

« Depuis le début de la deuxième décennie des années 2000, l’enjeu majeur des politiques nationales a consisté à organiser et à planifier la transition d’une économie exportatrice de matières premières, vers une économie productive et plus diversifiée. Une économie s’appuyant sur une transformation des matières premières, tels qu’entre autres, le bois, le palmier à huile, pour une meilleure contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda.

Le premier ministre a rappelé qu’« aujourd’hui, le poids du PIB non-pétrolier est passé de 56% en 2010 à près de 80% en 2021 », indiquant que « s’il est vrai que, pris individuellement, le poids du pétrole reste important dans l’économie nationale (26% du PIB contre 2,3% pour l’industrie du bois), (le Gabon peut se) satisfaire de la tendance globale enregistrée pour l’ensemble du secteur hors-pétrole. »

« La transformation de l’économie gabonaise est en cours », a souligné le premier ministre. « Mais », a-t-elle averti, « elle doit être amplifiée et accélérée. C’est tout le sens du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) que met en œuvre aujourd’hui le Gouvernement. »

Tout en appelant à allier « stratégie de développement des exportations (mines, agro-industrie), substitution des importations (agriculture) et développement d’une industrie lourde (développement et production du gaz) », Rose Christiane Ossouka Raponda a également insisté sur l’importance de bâtir une « industrie durable », autrement dit aussi verte et décarbonée que possible.