Le gouvernement a choisi Attijari Securities Central Africa (ASCA), filiale du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, pour l’accompagner tout au long du processus de cet appel public à l’épargne sur le marché des capitaux.
Le Gabon espère lever au total 100 milliards de francs CFA. En contrepartie, le taux d’intérêt servi serait de 6,25 % pour un délai de maturité de 5 ans.
ASCA, la filiale du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, a obtenu un mandat en vue de structurer, centraliser et placer les titres publics qui seront émis.
Afin d’améliorer son offre et d’inciter les investisseurs à y souscrire, l’État gabonais envisage de demander une dérogation à la Commission bancaire d’Afrique centrale afin d’obtenir que les avances consenties par les banques commerciales soient pondérées à 0 %.
Cet emprunt obligataire intervient alors que l’aide budgétaire triennale accordée par le FMI arrive bientôt à son terme (en 2020) et que les conditions pour lancer une telle émission sont favorables. La croissance est de retour au Gabon, les réformes structurelles commencent à porter leurs fruits (réduction de la dette de 4 points depuis 2016, du déficit public, de la taille de la fonction publique passée sous la barre des 100 000 agents le mois dernier, etc.). Enfin, les incertitudes sur la gouvernance politique, suite au probable AVC dont a été victime le président Ali Bongo en octobre dernier, ont été définitivement levées.
Cerise sur le gâteau : ce mois-ci, l’agence internationale de notation financière Moody’s a révisé à la hausse la note du Gabon (lire notre article).
