C’est le ministre de la Promotion des investissements et des partenariats publics-privés, Jean-Fidèle Otandault, qui l’a annoncé le 26 juillet dernier à Libreville au terme d’une réunion avec Olam, le plus gros investisseurs hors-pétrole du pays. Le pays, qui vise le plein emploi, entend accélérer son industrialisation et diversifier son économie afin de créer davantage de valeur ajoutée localement.
Le Gabon va alléger les lourdeurs administratives en créant un guichet unique pour les investisseurs étrangers.
« Tous les pays vont vers la simplification administrative. C’est un facteur clé dans le développement économique. J’ai l’intention de créer un guichet unique pour les investisseurs afin de servir de facilitateur entre investisseurs et toutes les autres administrations. Et c’est important pour l’investisseur », a déclaré Jean-Fidèle Otandault.
Afin de mettre toutes les chances de son côté pour attirer davantage d’investisseurs étrangers, les autorités gabonaises se sont rapprochées de la multinationale agroalimentaire singapourienne, qui représente plus de 80 % des investissements étrangers au Gabon, qui est disposée à ouvrir son carnet d’adresse.
« C’est une forme de partenariat public-privé », commente un responsable d’Olam dans le pays. « Nous avons une certaine expérience et nous pensons pouvoir travailler avec le ministre et ses équipes pour trouver des solutions et davantage améliorer le climat des affaires et attirer les investisseurs », confirme le directeur général adjoint d’Olam Gabon, Théophile Ogandaga.
Pour cet économiste de la place financière librevilloise, cette initiative participe d’un effort global du pays. « Le Gabon a pour objectif de créer davantage d’emplois pour absorber les jeunes qui, chaque année, intègrent le marché du travail. Pour y parvenir, le pays doit diversifier son économie pour s’extraire de sa trop grande dépendance aux matières premières qui créent peu d’emplois et peu de valeur ajoutée et ont un effet d’éviction sur le reste de l’économie (NDLR : l’Etat voyant ses recettes budgétaires ainsi alimentées est, en théorie du moins, faiblement incité à prendre les mesures pour développer les autres secteurs de l’économie), s’industrialiser, et s’agro-industrialiser notamment, c’est à dire développer son secteur agricole et son industrie. Cela lui permettra de créer davantage de valeur ajoutée localement », explique cet économiste.
Une série de rencontres avec les responsables d’autres entreprises implantées dans la zone économique à régime privilégié de Nkok sont prévues tout au long de la semaine.