« Le Gabon a fait des progrès importants, rarement observés dans les pays aidés par le FMI » (Boileau Yeyinou Loko)

Boileau Yeyinou Loko, le chef de la mission du FMI au Gabon @ DR

Arrivé mardi à Libreville pour une revue du programme économique de trois ans conclu avec le Gabon le 17 juin 2017, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI), Boileau Yeyinou Loko, a déclaré mercredi que le Gabon avait réalisé des progrès importants dans l’application des réformes économiques. Des progrès rarement vus dans les autres pays en programme avec le Fonds, a-t-il ajouté.

« Le Gabon a fait des progrès importants qu’on observe dans peu de pays qui bénéficient du soutien du FMI. Les résultats ne se verront pas seulement aujourd’hui mais se verront à moyen terme en matière de croissance », a déclaré M. Yeyinou Loko à l’issue d’un entretien prolongé avec le ministre du Budget, Jean Fidèle Otandault. « Je dois féliciter les autorités pour les efforts importants qui ont été réalisés en matière de réduction des dépenses de l’Etat », a-t-il tenu en particulier à préciser.

A l’heure où un dialogue social a été ouvert par le premier ministre gabonais pour discuter avec les syndicats des mesures inédites prises pour réformer l’Etat et les finances publiques au Gabon, le représentant du FMI, qui les soutient, a voulu en préciser le sens. « Le but ultime de ce qui est fait par les autorités avec notre collaboration, c’est d’arriver à une croissance, mais une croissance partagée », a-t-il indiqué. Un message subliminal lancé aux syndicats dont certains sont tentés par une posture de dénonciation permanente.

« Il faut que les populations sentent que tous les efforts effectués portent leurs fruits et qu’il y a de moins en moins de pauvres au Gabon. Il s’agit donc de parvenir à une croissance économique qui facilite la vie de toute la population », a poursuivi l’expert du FMI.

L’objectif du Gabon est en effet de produire plus pour favoriser le retour de la croissance avant de pouvoir, ensuite, mieux en répartir les fruits. Ce qu’a confirmé le le ministre Otandault. « Nous reformons pour améliorer la vie de nos concitoyens. Ce qui est dangereux c’est de ne rien faire », a confirmé celui-ci.

Pour rappel, le 17 juin 2017, le FMI avait octroyé une aide de trois ans au Gabon d’un montant total de 642 millions de dollars, en contrepartie de la mise en oeuvre de réformes. La mission du Fonds démarrée ce mercredi est dite technique. Elle ne donnera pas lieu au décaissement d’une nouvelle tranche. L’essentiel du travail sera effectué avec les techniciens du Budget, du Trésor public, de la Douane, des Impôts, de l’Economie, de la Dette et des Hydrocarbures.

Avant de quitter le Gabon, la mission du FMI fera une première restitution de son travail avant la remise de son rapport final qui se déroulera à Washington.