Lancement au Gabon de la deuxième édition des « vacances agricoles » pour sensibiliser les jeunes au retour à la terre

Lancement ce lundi 8 juillet de la seconde édition des vacances agricoles au Gabon © Facebook/Sylvia Bongo Ondimba

Le pays a fait de l’agriculture une priorité. Un moyen pour lui de réduire sa dépendance alimentaire, sa facture des importations, mais aussi de créer en province les milliers d’emplois dont l’économie gabonaise a besoin pour absorber la main d’oeuvre qui entre chaque année sur le marché du travail. 

Prévue du 1er juillet au 30 août, la deuxième édition des vacances agricoles a été lancée ce lundi 8 juillet à Libreville par Sylvia Bongo Ondimba, marraine de l’événement, en présence du ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, ainsi que du ministre de la Culture et des Sports, Franck Nguema, et de quelque 5 000 participants âgés de 8 à 22 ans.

Placée sous le thème « Encourager le retour à la terre autour des cultures maraichères », l’initiative, organisée dans toutes les provinces du Gabon, vise à sensibiliser les jeunes Gabonais aux métiers de l’Agriculture, délaissés ces dernières années au profit de métiers plus urbains.

Durant deux mois, les jeunes apprendront les techniques de maraîchage et de l’élevage. « Cela peut permettre aux jeunes de lancer par eux-mêmes des activités génératrices de revenus», a indiqué Sylvia Bongo.

Les vacances agricoles s’inscrivent dans le cadre du programme « Retour à la terre » du ministère de l’Agriculture. Lancée en 2018 par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, la première édition était placée sous le thème des « Visites agricoles ». Elle avait enregistré la participation de 500 jeunes âgés de 8 à 22 ans. C’est dix fois plus cette année.

Il faut dire que le Gabon a fait de l’agriculture l’une de ses priorités. Alors que le pays est engagé dans un processus de diversification économique, ce secteur, très intensif en main d’oeuvre, est considéré par les autorités comme une solution aux problèmes d’emplois, particulièrement aigus en milieu rural. Le développement de l’agriculture est aussi un moyen d’assurer au pays son indépendance alimentaire, de réduire sa facture des importations, mais aussi de lutter contre la désertification rurale et de préserver l’environnement. Le pays entend en effet développer une agriculture durable, respectueuse de son patrimoine naturel particulièrement riche.

Pour rappel, le Gabon est couvert à 85 % par un épais tissu forestier provenant de la forêt équatoriale, considéré comme le second poumon vert de la planète après l’Amazonie.