Grâce à son nouveau port de pêche inauguré cette semaine, le Gabon transformera désormais sur place les produits de la mer

Le premier ministre, inaugurant ce mercredi 8 mai le nouveau port de pêche construit par Olam, aux côtés de la ministre de la Pêche, Prisca Koho Nlend (à droite) © Facebook/Ministère de la Pêche et de la Mer du Gabon

Gabon Special Economic Zone (GSEZ), la filiale gabonaise du groupe singapourien Olam, a inauguré cette semaine un nouveau quai et un centre de pêche à Libreville, la capitale du pays. L’impact attendu sur l’économie, notamment sur l’emploi, sera significatif, prédisent les experts.  

Ces 13 mètres de profondeur permettront au nouveau quai d’accueillir trois navires de type Panamax d’une longueur totale de 720 mètres, ce qui réduira considérablement les délais d’attente des navires et donc les coûts.

Le terminal de pêche, d’une profondeur équivalente, comporte lui plusieurs quais d’amarrage dont le plus long fait 300 mètres. Il accueillera des bateaux de pêche ou des chalutiers.

Au Gabon, c’est une petite révolution. Jusqu’à présent en effet, les pêcheurs étaient contraints d’envoyer l’ensemble du fruit de leurs pêches en Côte d’Ivoire en l’absence d’infrastructures appropriées.

Désormais, le poisson pourra être trié, découpé et conditionné sur place, ce qui permettra à l’économie gabonaise de créer davantage de valeur ajoutée localement avec à la clé de nombreux emplois.

« La construction d’un linéaire de quai dédié aux activités pêche (…) devrait générer environ 200 emplois directs au cours des six premiers mois et 1000 emplois avec la régularité du trafic  », a déclaré lors de l’inauguration Prisca Koho Nlend, ministre la Pêche, qui accompagnait le premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé. Ce que confirme les experts qui prédisent « un impact significatif sur l’économie ».

Une nouvelle bienvenue pour le pays à l’heure où celui-ci a fait de la création d’emplois sa première priorité. Un pari qui ne pourra être tenu qu’en accélérant la diversification de son économie. Ce qui est le cas en l’espèce.