Le gouvernement gabonais entend encore réduire la masse salariale de la fonction publique

Le premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, le 27 avril 2018 lors d'un déjeuner avec la presse. Source : compte Twitter @ISSOZENGONDET_E © DR

Au Gabon, la réforme de l’Etat se poursuit. Le gouvernement envisage de réduire un peu plus la masse salariale dans la fonction publique, qui reste encore disproportionnée par rapport au budget de l’Etat. C’est le premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, qui l’a annoncé jeudi 27 avril 2018 lors d’un déjeuner avec la presse.

Une mesure jugée indispensable par les économistes afin de permettre à l’Etat gabonais de maîtriser et d’optimiser la dépense publique. Autrement dit privilégier les dépenses d’investissement au détriment des dépenses de fonctionnement qui consomment à l’heure actuelle une trop grande partie des ressources publiques. Cette mesure figure d’ailleurs parmi les points clés du programme conclu par les autorités gabonaises avec le FMI en juin 2017.

Au Gabon, pays qui compte près de 100.000 fonctionnaires pour une population estimée à près d’1,8 million d’habitants, la masse salariale dans la fonction publique est estimée à 747 milliards francs CFA. Le gouvernement entend donc la ramener en deçà du seuil de 500 milliards de francs CFA. Afin d’y parvenir, l’Exécutif gabonais prévoit un gel des recrutements, excepté dans les secteurs sanctuarisés (sécurité, éducation, santé), un mode de gestion des ressources humaines plus dynamique et un audit du fichier des emplois au sein de la fonction publique. Selon le gouvernement, la moitié des effectifs de la fonction publique serait en effet composée de fonctionnaires fantômes.