C’est ce croit savoir certains médias gabonais qui tentent d’expliquer le revirement subit, en l’espace d’un mois à peine, sur ce dossier du ministère du Pétrole.
Notifiée par courrier le 16 octobre dernier aux sociétés pétrolières, la possibilité de s’acquitter en nature de la redevance minière proportionnelle (RMP) a été annulée lundi 25 novembre par décision du ministère des Hydrocarbures (lire notre article).
Un revirement aussi soudain, en un mois et dix jours à peine, n’a pas manqué de susciter des interrogations.
Selon divers médias gabonais, cette décision ne serait pas sans lien avec le vaste scandale de détournement de fonds au sein de la Gabon Oil Company révélait ce mercredi par le quotidien L’Union (lire notre article).
Le pétrole brut, qui devait être reversé a la GOC, devait par la suite, croient-ils savoir, être confié a une société de trading suisse chargée de vendre les stocks de brut pour le compte de l’entreprise publique gabonaise. Or, ces opérations, dont le circuit financier serait opaque, nourriraient des craintes de détournement de fonds qui seraient ainsi soustraits des caisses de la GOC, une filiale à 100 % de l’Etat gabonais, au profit de sociétés privées agissant en qualité de « prestataires » de la société de trading suisse et dont les actionnaires n’ont à cette pas encore été identifiés.
Information ou spéculation ? L’enquête anti-corruption en cours au Gabon visant plusieurs cadres d’entreprises publiques, parapubliques et d’établissements bancaires, lancée il y a deux semaines sous l’autorité du procureur de la République, devrait permettre d’y voir plus clair. Ces dernières heures, celle-ci semble d’ailleurs connaître une accélération.
