La plus grande coalition syndicale du pays a appelé les 100 000 fonctionnaires gabonais à une grève d’avertissement de trois jours qui démarre ce lundi. A midi cependant, le mouvement était très peu suivi.
Dynamique unitaire conteste les mesures d’austérité prises en juillet dernier par le gouvernement afin de rétablir l’équilibre des comptes publics. Selon la confédération, ces mesures pénaliseraient le pouvoir d’achat des fonctionnaires.
Ces réformes sont toutefois soutenues par une majorité de Gabonais, ainsi que par la communauté financière internationale (FMI, Banque mondiale, BAD…). Elles visent également à ramener le nombre de fonctionnaires à un étiage plus raisonnable (le Gabon compte 55 fonctionnaires pour 1000 habitants contre 12 pour 1000 au Cameroun voisin), ainsi qu’à accroître l’efficacité du service public qui souffre d’un manque de productivité.
La grève de Dynamique Unitaire a débuté aujourd’hui. Elle devrait durer trois jours, soit jusqu’au mercredi 12 décembre inclus. Toutefois, sa durée pourrait dépendre notamment de la mobilisation. Or, à midi (heure locale), celle-ci était très faible à Libreville comme ailleurs dans les grandes villes du pays (Port-Gentil, Franceville, Oyem, Lambaréné, Tchibanga, Mouila, Bitam…).
En août dernier déjà, Dynamique Unitaire avait tenté de faire descendre les Gabonais dans la rue. En vain. La mobilisation avait alors été très faible (inférieure à 1 % du nombre total de fonctionnaires). Ces difficultés s’expliquent notamment par la fracture de plus en plus grande entre les dirigeants de cette confédération syndicale et la base des militants. Les seconds accusent les premiers de faire de la politique (Jean Rémy Yama, le président de DU, est très proche de l’opposant Jean Ping) au détriment de la défense des intérêts des fonctionnaires.
