Suite au rapport à charge de l’ONG Environmental Investigation Agency, le Gabon ouvre une enquête

Grumes du Gabon @ DR

C’est ce qu’a indiqué ce jour le ministre des Forêts, Guy Bertrand Mapangou qui, par ailleurs, s’est montré très critique envers un rapport jugé « inquisitorial » et « partial »

Le rapport de l’ONG, publiait le 24 mars dernier, mettait gravement en cause des entreprises privées actives dans la filière bois, parmi lesquelles la société Groupe Dejia, dont le dirigeant, Xu Gong De, est un proche de Jean Ping (lire notre article à ce sujet). Celles-ci se seraient notamment montrées coupables de multiples infractions à l’environnement et de faits de corruption.

Aujourd’hui par voie de communiqué du ministère de l’Agriculture, les autorités gabonaises ont dénoncé ce rapport qui « jette insidieusement l’opprobre sur les politiques de gestion des forêts et de transformation de bois » au Gabon, peut-on lire dans le communiqué.

Parlant au nom du gouvernement, le ministère de l’Agriculture dit rejeter « ces accusations […] visant à discréditer le Gabon à partir d’actes isolés qu’aurait commis des opérateurs privés ».

Cependant, face à la gravité des faits pointés dans le rapport de l’ONG Environmental Investigation Agency, « le gouvernement gabonais a ouvert sa propre enquête afin de mieux recouper ces allégations et se réserve le droit de poursuivre les auteurs de tous ces actes répréhensibles, dès que la lumière sera faite », a prévenu Guy Bertrand Mapangou.