Gabon : Rose Christiane Ossouka Raponda confortée à la tête du gouvernement

Le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda en visite sur un chantier de rénovation routière vendredi 9 septembre 2022 juste après son entretien avec le président Ali Bongo Ondimba © Twitter/RCOR

Alors que certaines rumeurs, propagées sur les réseaux sociaux et relayées par les médias proche de l’opposition, la disaient partante, il n’en est rien. En supprimant le ministère des Travaux publics et en rattachant directement la fonction à la Primature, Ali Bongo Ondimba vient de réaffirmer son « entière confiance » à l’égard de Rose Christiane Oussouka Raponda.

La rumeur était tenace. Mais comme toute rumeur, elle reposait sur du sable. Et sans doute pas de celui dont on fait le bitume qui, lui, est bien réel.

Ce lundi 12 septembre, à travers la communication faite par le chef du gouvernement (lire notre article), Ali Bongo Ondimba a tenu à envoyer un message politique puissant : Rose Christiane Ossouka Raponda conserve son « entière confiance ».

D’une part, c’est elle qui récupère les attributions du ministère des Travaux publics qui vient d’être dissous. D’autre part, c’est elle-même qui en a fait l’annonce quand bien même la décision a été prise par décret présidentiel. « C’est un signe, subliminal mais tangible, que le chef de l’Etat compte se reposer sur le premier ministre actuel pour poursuivre son action », explique un fin connaisseur des arcanes politiques gabonaises.

La décision de supprimer le ministère des Travaux publics aurait été actée le 9 septembre dernier à l’occasion d’une réunion entre le président et le premier ministre au Palais Rénovation (lire notre article). Aussitôt après, Rose Christiane Ossouka Raponda s’est rendue en personne sur le terrain, en l’absence du ministre des TP, pour constater l’avancée de certains chantiers routiers. Un « détail » qui n’a pas échappé aux observateurs avertis.

« Rarement ces dernières années, le chef de l’Etat n’a fait autant confiance à un premier ministre. C’est quelqu’un de bosseur et d’intègre. C’est aussi quelqu’un qui n’est pas duplice ; autrement dit, qui roule d’abord pour elle et ensuite pour le collectif. Ce qui est loin d’être le cas de tous, y compris au sein du gouvernement. Le président le sait. C’est pourquoi il n’est pas près de se séparer du chef du gouvernement actuel dont il dit, en public comme en privé, beaucoup de bien », indique une source qui a ses entrées au Palais Rénovation.

A Libreville comme ailleurs, la rumeur peut toujours courir, « les chiens aboient, la caravane passe », comme dit le dicton. Et Rose Christiane Oussouka Raponda de poursuivre sa route et creuser son sillon. De plus en plus profondément.