Gabon : Sur instruction directe d’Ali Bongo Ondimba, Rose Christiane Ossouka Raponda supprime le ministère des Travaux publics

Le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba veille à l'efficacité de l'action gouvernementale © DR

Le président de la République a fait de la rénovation et de la construction des infrastructures routières l’une des priorités de son second septennat. Face au retard pris par certains chantiers, celui-ci a instruit le chef du gouvernement de supprimer le ministère des Travaux publics. Ce portefeuille sera désormais géré directement par la Primature.

C’est à travers un communiqué lu à la télévision et à la radio lundi 12 septembre que le premier ministre a annoncé la dissolution du ministère des Travaux publics, occupé par Léon Armel Bounda Balonzi.

« Par décret du Président de la République, Chef de l’Etat, en date de ce jour, le Ministère des Travaux Publics, de l’Equipement et des Infrastructures [est] dissous », a annoncé Rose Christiane Ossouka Raponda.

Lors des deux précédents Conseils des ministères, les 10 août et 2 septembre derniers, Ali Bongo Ondimba, avait sévèrement tancé son gouvernement. Parmi les motifs de son courroux, le retard pris dans certains chantiers de construction et de rénovation d’infrastructures routières. Depuis, Armel Bounda Balonzi se savait sur une siège éjectable.

C’est désormais Rose Christiane Ossouka Raponda qui va gérer directement ce portefeuille. « Il est créé, au sein de la Primature un Département chargé des Travaux Publics, de l’Equipement et des Infrastructures. Le personnel du Ministère dissous est mis à la disposition de la Primature », a complété le chef du gouvernement.

« La parole du président finit toujours par se traduire en acte »

Au sein de l’Exécutif, cette décision, attendue au demeurant, est accueillie favorablement. « En matière d’action publique, ce qui compte, c’est l’efficacité avant tout […] Le président de la République a tapé du poing sur la table à plusieurs reprises. Son message était particulièrement clair : il ne tolère aucun retard dans les projets considérés comme prioritaires. La suppression du ministère des Travaux publics est la preuve que la parole du président finit toujours par se traduire en acte. Sa main n’a pas tremblé », explique un ministre expérimenté qui, depuis plusieurs semaines, ne donnait pas cher de la peau de son collège Bounda Balonzi.

A la Présidence, on fait remarquer qu’ « aucun ministère n’a valeur constitutionnelle » et que, par conséquent, ceux-ci peuvent « être dissous si nécessaire, en particulier si c’est pour rendre les décisions et les actions plus efficaces », commente une source, insistant sur le fait qu’ « il faut aller vite » car « les besoins sont urgents ». Et celle-ci de faire valoir par ailleurs que « c’est aussi une manière de rationaliser l’action publique. Un ministère en moins, c’est des économies à la clé ».